Mettre de l’eau dans son vin

J’ai eu pas mal l’occasion ces derniers temps de réfléchir. Et de me remettre en question. Non pas que j’avais des choses à changer dans ma petite vie si bien rôdée et si limpide… mais dans ma façon de voir les choses.

J’ai donc corrigé le tir sur pas mal de points… lâchant un peu de mou. Me disant que j’en avais marre de me pourrir la tête avec des bêtises. M’avouant que je me prenais le chou avec des soucis bien futiles. Me demandant comment je réagirais si c’était vraiment un truc grave que je devais gérer…

Même si bizaremment, je sais que je réagis mieux aux choses graves qu’à celles qui font des noeuds au cerveau… un peu comme si j’étais en colère de polluer mon quotidien avec des gamineries.

Ouais c’est ça. Marre des gamineries. Place aux vrais problèmes.

Et des vrais problèmes, j’en ai pas.

Donc j’ai fait le ménage dans ma tête. J’ai dit à Julie d’écouter son coeur. J’ai demandé une dispense de piscine pour Zoé qui se rendait malade à l’idée d’afficher son encoprésie à toute sa classe de sixième. Et j’ai dit à Manon de rester la geek lunaire qu’elle était, parce que franchement, elle m’éclate trop mon extra-terrestre de fille…

J’ai rhabillé mon homme. Et je l’ai envoyé chez le tiffeur vu que son régime ont eu un impact sur sa qualité capillaire… il valait mieux une bonne coupe pour renforcer tout ça.

Je suis allée également ratiboiser ce qui me sert de cheveux. Trop marre d’avoir l’air d’une folle au levée du lit. De découvrir cette touffe ingérable. De voir que ça pousse vite et que ma coloration dure 4 semaines au lieu de 6, comme il fut un temps…

Bref, j’ai opté pour la coupe de la bonne mère de famille quadragénaire. Exit mes cheveux longs de sorcière, trop souvent boudinés sous une pince pour ne pas les avoir dans les yeux…

La petite coiffeuse était bien gentille. Bien compréhensive avec ma négligence. Bien polie quoi.

Elle : « C’est quand la dernière fois que vous les avez coupés??? »

Moi, même pas peur : « En juin, avant mes vacances… »

Elle, plus étonnée du massacre capillaire qu’elle avait sous les yeux : « Ah je comprends mieux, ils sont secs hein??? Vous les protégez, masque, shamppoing gloss??? Vous les colorez vous-même??? »

Moi, voyant le vent venir : « Oui, j’achète mes colorations. Et oui, je fais des masques… »

(Bien sûr, j’aurais pu ajouter : « Accessoirement, je les bombarde d’alcool ménager comme cet été en août, lors de l’invasion de poux familiale!!! »… Mais j’ai pas osé. Et pis je pense que ça se voyait…)

Elle n’a rien dit, sur le fait que je la mette au chômage côté coloration. faut dire que j’ai une amie coiffeuse qui m’a dévoilé un jour ce qu’elle utilisait comme produit colorant… et du coup, j’ai aucun scrupule à les acheter en grande surface. Ou en para-pharmacie, comme maintenant, parce que je supporte plus les produits chimiques…)…

Bref, la petite coiffeuse a fait du bon boulot. Je suis ressortie avec une jolie coupe comme celle de la mère de Lux dans Life Unexpected. Sauf que j’étais un peu plus noisette côté couleur. J’étais contente du résultat. Avoir les cheveux lisses me donne une satisfaction passagère dont je ne me lasse pas. Je jubile jusqu’au prochain shamppoing qui me rendra mon air ahuri et frisouille. C’est de courte durée, mais tant pis, ça me va.

La petite coiffeuse m’a dit que c’était tant mieux si j’arrivais pas à les re-lisser comme elle car sinon elle ne servirait plus à rien. En même temps, elle m’a demandé un truc incohérent :

Elle : « Vous n’utilisez pas le lisseur??? »

J’ai fait des yeux ronds, plein d’incompréhension. Elle venait de me vendre un masque de la marque de son salon prétextant que mes cheveux étaient comme sortis d’un gaufrier et elle me cemandait si j’utilisais pas un truc bousilleur de tifs par excellence???? Non mais je rêve là!!!!

Elle a souri et ravalé sa question.

Je n’utilise rien à part mon sèche-cheveux. Je suis une femme pressée. Et peu adepte des séances coiffage et maquillage du matin qui dépassent les 10 mns…

Ca me convient. Mais des fois, je me dis que je ne fais pas assez d’effort.

Surtout quand j’entends le kiné de Manon, que j’ai enchaîné juste après ma séance de coiffeur mercredi dernier, dire à ma fille :

« Elle est drôlement jolie ta maman comme ça, ça la change, hein???? »

J’ai aimé le « Jolie » mais le « ça la change » m’a laissé rêveuse… j’ai réalisé qu’il s’agissait de peu de choses pour faire la différence.

(Ce kiné est adorable. Il a une vraie affection pour Manon)

Bref, je mets de l’eau dans mon vin comme je vous disais plus haut…

Je reconsidère les choses. Je tente de m’améliorer.

C’est un peu les résolutions 2011 en avance.

Puisque je parle de fin d’année, je pense aux fêtes. Ca y est, le sapin est fait. Reste quelques bricoles décoratives à rajouter…

Il caille. Pas de neige, mais un ciel blanc et bas et un froid qui pique…

En même temps, je préfère que ce soit maintenant que ça neige là-haut, en Normandie, plutôt que quand on devra prendre la route pour s’y rendre…

L’hiver est précoce.

J’espère que l’été le sera aussi.

J’aime pas le froid…

Tout en un

Des nouvelles du front. Mais bon vite fait parce que j’ai l’impression que mon week-end file à la vitesse grand V et que je vais ré-attaquer la semaine sans avoir rien fait de productif. Faut dire qu’hier, on a fait du shopping, en amoureux… Jenfi fond à vue d’oeil et perd autant son jean que ses slips. Ca craint… moi, j’avais plus de manteau d’hiver, donc je me suis forçée à en trouver un avant les soldes de janvier (pff)… qui rentre dans mon budget. J’ai voulu essayer des trucs plus « tendance », moins doudoune/noire/avec capuche à poils… (chose que je me coltine depuis des années)… et bien sûr, je suis repartie avec une doudoune noire/longue/à capuche à poils…

Classique.

J’étais boudinnée dans les autres. Les kabiks, c’est bien joli, mais c’est raide et ça gratte… et j’avais froid dedans.

Je sais, je suis une vieille râleuse qui aime être à l’aise avant d’être fashion.

Donc voilà. Shopping je disais… et ménage aussi, bien sûr. Le soir on était invité en amoureux. On a laissé nos filles devant des menus Mac Do et on est parti sous une pluie battante s’enfiler une bonne fondue chinoise…. Chez des amis bien sympas avec un intérieur cosy et quatre adorables garçons (je le sais, j’en ai gardé un d’entre eux…)… on est rentré tard mais Julie ne dormait pas. Elle nous attendait, toujours soucieuse de savoir si on est bien revenu au bercail. On s’est mise toutes les deux dans mon lit sous la couette, devant Ruquier. Jenfi bidouillait sur son ordi quelques mises à jour de Wow. Zoé m’a appelée d’une petite voix pour me réclamer un bisou. Et me chuchotter un « Je vais mieux dormir, je sais que vous êtes là »... C’était calme, feutré. Dehors, le vent et la pluie tapaient contre le volet…

Julie était fatiguée. Et un peu mélancolique. Elle m’a parlé qu’elle avait fait un billet sur son blog, pendant notre dîner à l’extérieur… pour se vider de cette nostalgie qui l’agace. Je lui ai parlé futur, projets, et j’ai tenté de la rassurer sur le fait qu’il était impossible qu’elle soit la seule à souffrir de cette rupture… ce jeune homme avait eu des sentiments pour elle, je n’en doutais pas. Elle ne devait pas remettre en question cela et penser qu’elle n’a jamais été aimée, et de ce fait ne pourra plus l’être… un garçon ne montre pas ses faiblesses. J’ai certes eu peu d’expériences amoureuses vu que Jenfi a été le bon très tôt… mais je sais que lors de nos disputes adolescentes, à propos d’une broutille, je semblais souffrir plus que lui… il ne montrait jamais que je lui étais indispensable. Il attendait que « ma crise » passe en quelque sorte… j’avais l’impression d’être la seule en manque de lui, lors de nos séparations (on habitait à 800kms l’un de l’autre)… c’était frustrant, pénible. J’avais besoin de le tester, tout le temps. C’est féminin je pense… les hommes ne testent pas. Ils se font moins de noeuds au cerveau que nous. Mais du coup, on doute de la force de leurs sentiments. Si seulement les hommes flanchaient des fois…

Elle a semblé rassurée. Mais elle a un gros vide en elle… une espèce de fatigue morale…

Ca partira.

Mais je sais que ça va être long.

On s’est couché vers une heure du mat… Zoé m’a réveillée vers 6h, prise de diarrhée, de claquements de dents et de douleurs abdominales fréquentes… Elle a donc rejoint notre lit. Ca faisait longtemps qu’on avait pas hébergé une de nos filles entre nous deux. Ca remonte à si loin… à quand elles étaient petites, fiévreuses… je lui ai massé le bide, après la prise d’un smecta et d’un spasfon… et un change complet de son pyjama (elle était furax, je lui en avais ramené un tout neuf et tout chaud de mon shopping…. il a été bien tâché, elle en a chialé)…  puis elle a fini par s’endormir. Et nous aussi du coup… rien de tel pour être dans le paté. Je déteste me rendormir sur le matin, ça me rend mollasse… comme j’ai eu du mal à émerger, Jenfi est allé préparer le petit dej alors que je suis restée blottie contre Zoé sous la couette, à regarder les bonus de Toy Story 3. Ce sont des petits moments comme ça qui font le bonheur. Des petits rien, que je vais garder en mémoire longtemps…

Aujourd’hui, il pleut toujours autant. Un dimanche pourri… à regarder Pékin Express en replay tout en mangeant des crêpes…

J’aime pas Novembre.

Voilà les news donc. La vie continue. On a appris hier qu’on allait partir un week-end à la neige, début février. Et on est super content. Notre dernière escapade à Luchon avec papy et mamie d’Agen date de 2006… et y a pas à dire, ça fait du bien le grand air. Cette fois-ci, ce sera Barèges, avec (et grâce à leur gentille proposition) nos cousins adorés de Marmande… dans un chalet, aux pieds de la station thermale… le pied quoi. Je ne compte pas skier. Jenfi s’en chargera pour moi. Je vais ressortir les luges, les combis… et j’ai promis une sortie nordique aux filles… Julie en rêve depuis toujours.

Que de bons projets quoi pour 2011… A Pâques, on a un mariage en Normandie et on refait une journée/escapade chez Disneyland… en juillet, autre mariage en Normandie et escapade en Angleterre si les finances le permettent (Mouais, ça part mal vu ce que j’ai vu sur le net… on veut aller dans le Yorshire que j’adore, visiter les sîtes d’Harry Potter et faire un coucou à nos amis gallois ainsi qu’à ceux de Sheffield… hum,c’est la peau du c…!!!) on va se rabattre sur le fief breton de mon oncle et ma tante si ça continue. A nous les crêpes, St Malo et pourquoi pas… Jersey???

On verra bien. Tout dépend aussi de la date des épreuves du bac de Julie…

Et de ma capacité à faire le deuil de la Catalogne, pour un été…

Bon j’arrête de raconter ma vie.

See you soon.

Je vous laisse sur ma chanson préférée de ce onzième mois si taciturne…

Too late to apologize

C’est le titre d’une chanson, qui résume bien le sujet de ce billet… je vous la mets, en extrait. Parce qu’elle est bien cette chanson. Et parce qu’il faut bien trouver de quoi égayer les longues lignes que je vais encore vous imposer…

Je tiens à dire avant tout que ce billet, je l’écris avec la permission de ma fille Julie. Je ne me permets jamais de parler de sa vie sans l’en informer. Comme elle a su me le dire ce matin dans la voiture, alors que je la déposais au lycée : « Tu sais, maman, cette fois, t’es concernée. Donc écris ce que tu as sur le coeur. »

Oui, c’est vrai. J’suis concernée. Directement. Et oui, j’en ai lourd sur la patate. Ca passera. En général, je rebondis assez bien.

Vous le savez, Julie a eu une relation pendant deux ans avec un jeune homme dont j’ai souvent parlé ici. Il faisait partie de notre vie. Il était le bienvenu chez nous. Tout s’est bien sûr fait progressivement… mais avec une facilité qui laissait penser que ce jeune homme était bien avec nous. Appréciait notre mode de vie. Aimait notre fille… et commençait à nous aimer un peu aussi. Manon lui parlait de ses passions, sans ronger ses ongles et  sans même rougir. Zoé l’appelait grand-frère et bataillait dur à la WII avec lui. Je lui achetais ce qu’il aime manger, je lui cuisinais ce qu’il affectionne. Jenfi lui payait son abonnement mensuel à Wow. Il est venu avec nous en Espagne…

Bref, peu importe. Ce que nous avons fait en deux ans n’est pas à regretter. Nous avons apprécié les moments partagés avec lui et nous savions notre fille heureuse. Nous aurions fait toutes ces choses avec ou sans lui, alors si il pouvait en profiter, c’était tant mieux. Je pense que notre envie de faire plaisir était plus importante que tout. C’était un enfant de plus pour nous… rien d’autre… qu’un enfant de plus.

Les choses entre Julie et lui se sont dégradés après l’Espagne, cet été. Toujours à cause des mêmes divergences… l’une est posée, casanière, romantique, folle de Disney, de BJD, de vampires. Elle rêve de longues études et de retour sur Paris… elle parle avenir, elle en a besoin, pour se rassurer. Elle impose que le jeune homme vienne moins à la maison car au lycée, ça se complique. La première, le bac de français, les devoirs à rallonge, l’envie de réussir… Lui est vif, il aime sortir avec les copains, il joue de la guitare, aime le rock, les jeux vidéos et Wow… Il rêve que son groupe amateur soit révélé au grand public, il n’envisage pas de quitter la Gironde vu le handicap de ses parents. Il accepte le nouveau règlement de Julie et en profite pour se consacrer davantage à sa passion, au rock, à ses pôtes.

Septembre s’écoule. Compliqué. La fusion des deux années précédentes est recalée aux oubliettes. Chacun s’accorde du temps pour lui. Julie démarre sa première L avec succès et s’en trouve boostée dans ses projets d’avenir. Elle cherche les facs intéressantes, les perspectives de carrière dans l’infographie ou chez Disneyland Paris. Lui s’échappe de plus en plus dans ses répétitions avec son groupe. Son cercle de pôtes redevient omniprésent et influent. Chacun se reproche le comportement de l’autre. Leur manque de goûts en commun, de passions partagées, se fait de plus en plus ressentir. Il ne se passe pas une semaine sans que Julie rentre énervée, déçue. Fatiguée de devoir se justifier d’être comme elle est.

Rien ne va plus. Mais un regard, un geste d’affection, et ça repart de plus belle…

Octobre arrive. Et l’anniversaire du jeune homme avec. Les choses ne vont pas mieux. Les reproches sont de plus en plus violents entre eux, et incitent à dire des choses que ni l’un ni l’autre ne pensent vraiment. Mais qui sont faciles à dire sur le coup de la colère. Julie invite le jeune homme le vendredi soir débutant les vacances de la Toussaint, à manger chez nous, et à se regarder un DVD. Tout se passe bien. Et laisse même penser que les jours sans lycée qui s’annoncent vont leur permettre de s’expliquer, de mettre les choses à plat. Julie est reposée, confiante. Elle va même jusqu’à accepter de se joindre à la soirée de ses 16 ans, chez lui, avec ses copains, et juste une autre jeune fille. Je sais combien cela coûte à Julie, elle aurait préféré quelque chose à deux. Mais elle le fait dans un but précis. Prouver qu’elle peut faire des efforts pour lui…

La soirée sera arrosée. Et enfumée. Julie ne touchera à rien de ce qui est proposé. Elle se contentera de fixer celui qui la connait si bien et sait combien elle n’est pas à l’aise dans ce type d’éclate. Il fera la gueule. Julie passera son temps à recadrer les fêtards et finira par nous appeler à 23h pour qu’on vienne la sortir de là.

Elle passera ensuite une semaine de reprise de cours à apprendre des choses plus ou moins faciles à digérer sur la suite du déroulement de la soirée, sans elle. Elle se doute qu’on ne lui dit que ce qu’on veut bien lui dire, et que chacun donne sa version. Elle se sent vieille, jugée comme étant une donneuse de leçons et passe pour quelqu’un qui n’est pas marrante à vivre. Qui est chiante. Qui ne sait pas s’éclater.

Elle craque.

Vendredi soir je mets les pieds dans le plat. Je me mets sur msn et entame une converstaion avec le jeune homme.

S’en suivront des phrases assassines. J’ai l’impression de ne pas toujours me faire comprendre. J’essaye de me souvenir tant bien que mal que mon interlocuteur n’a que 16 ans. Que je dois m’adapter, être le plus explicite possible. Je tente de défendre le comportement de Julie, de par son éducation, de par sa personnalité… et de par mon vécu qui fait que l’alcool est un sujet compliqué chez nous.

Le jeune homme me dit que je ne suis pas la seule à avoir eu un père alcoolique … que je suis intolérante… qu’il n’y rien de mal à avoir des copains qui boivent de la bière, de la vodka et autre alcool dont j’ai oublié le nom. Qu’il n’a pas à me rendre des comptes car il n’est plus avec ma fille. Qu’il a un copain qui va mal en ce moment et qu’il doit l’aider, que ça le perturbe beaucoup… que Julie n’a pas un comportement intelligent face à l’alcool, à cause de notre façon de voir les choses… que de toute façon, un jour il savait que ce serait à cause de moi qu’il perdrait Julie… que ma fille était odieuse… qu’elle le recadrait tout le temps… lui parlait mal…

Bref, je retranscris avec mes mots. Donc ça semble construit, compréhensible. Mais ça l’était moins sur msn, venant de lui. J’ai eu beaucoup de mal avec le passage sur le soit-disant « monopole du père alcoolique » que je n’ai pas… j’ai senti mon passé agir directement sur la vie sentimentale de ma fille et j’ai eu un profond mal-être. Je me suis demandée si je n’empêchais pas ma fille de s’amuser comme les jeunes de son âge. Si j’étais ringarde…

Ou trop stricte, intolérante, comme il me l’a balancé.

J’ai eu du mal à prendre tout ça en pleine face.

A un moment, alors qu’il me disait se rendre compte que notre famille ne vivait pas du tout comme la sienne… avec les mêmes permissivités… et que ça lui posait problème, j’ai alors eu le sentiment qu’il avait dû se forcer à vivre avec nous, pendant deux ans… à nous suivre partout, à être constamment chez nous… j’ai compris qu’il avait joué un rôle. Et qu’en rien, il ne nous appréciait pour ceux qu’on était.

En fait, ce qui l’intéressait devait être ailleurs, matériel. Et moi, j’ai bêtement cru qu’il avait de l’amour pour ma fille et de l’affection pour nous.

Je suis allée manger, blessée, meurtrie. Mais je n’ai pas expliqué à Jenfi et Julie la tournure de ma conversation msn avec le jeune homme. Zoé et Manon me parlaient de Kohlanta, rigolaient… j’avais besoin de sourire moi aussi.

A la pub, pendant Kohlanta, je suis retournée sur msn. Il avait laissé en suspens une menace, tellement énervé par ma fermeture d’esprit envers la tournure de sa soirée… celle de dire à la seule autre jeune fille présente à sa soirée, que Julie la prenait pour une pute. Histoire de mettre Julie encore plus dans une position de vieille conne rabat-joie. Qui s’inquiète qu’une jeune fille ose rester dormir dans une maison remplie de jeunes garçons entre 15 et 17 ans, bien défoncés… et qui lui propose de venir dormir chez nous, vu qu’ elle habite loin et n’a personne pour la ramener chez elle.

La jeune fille en question avouera vouloir rester à la soirée jusqu’au lendemain. Jenfi et moi seront surpris de l’apprendre lorsque Julie rentrera seule à 23h… et voudront savoir si elle ne risque rien. Car oui, je suis une intolérante à l’alcool qui voit le mal partout… j’ai dit à Julie que c’était dangereux. Que les tournantes ça existe.

Bref, nous sommes vraiment des parents avec des idées tordues… nous voyons le mal partout. C’est ce qu’il m’a dit, encore…. sur msn…

J’en ai eu assez. D’être si incomprise. Et si blessée dans mon amour propre. Quoique je disais, j’avais tort…

Je lui ai dit détester celui qu’il était devenu. Que j’avais cru qu’il nous aimait, ne serait-ce qu’un petit peu…

Et je suis retournée voir Kohlanta…

Avant d’éteindre mon ordi, j’ai lu de lui un « Ai-je été si loin que ça??? »

J’ai juste eu l’envie de répondre « Cherche et tu trouveras« …

Comment pouvait-il ignorer le mal qu’il venait de me faire… et le mal qu’

il avait fait à ma fille, en la laissant se faire lyncher toute la semaine…

Rien n’est venu sur msn, ni sur facebook, le lendemain. J’sais pas. Même un seul mot comme pardon aurait suffi…

Dimanche, Jenfi a pris la décision de radier le jeune homme de nos contacts.

Jenfi, il n’aime pas quand je replonge dans mon passé. Et quand je me trouve moche, mauvaise mère…

Surtout par la faute d’un gamin de 16 ans envers qui il avait une totale confiance et une réelle affection.

J’espère ne pas être un frein au bonheur de ma fille.

Julie a coupé les ponts aussi. Pas trop d’autre choix.

Elle semble bien aller. Comme libérée d’un poids. Mais on n’efface pas deux ans comme ça…

Faudra du temps.

Adrénaline

Ma mère est assez « montée sur piles » depuis son AVC en 2001. Je vis avec. Je suis même sûre que c’est elle qui en est la plus malheureuse. Elle jongle entre hyperactivité et déprime sévère. L’entre-deux, elle ne connait plus.
Ce qui est dur pour nous, c’est que l’entre-deux, c’était comme ça qu’on la connaissait.

Mais bon, elle est là. Elle va bien. C’est tout ce qui compte.

Et puis de toute façon, en vieillissant, je pense qu’elle aurait eu cette fâcheuse tendance à m’appeler quinze fois par jour, avec ou sans AVC… et ce juste pour me dire qu’elle ne se rappelle plus notre date de venue sur Le Havre… qu’elle a rencontré un voisin qui me souhaite le bonjour… qu’elle ne sait pas comment vider la messagerie de son portable (le même que le mien)…

… ou qu’elle n’a aucune nouvelle de mon frère depuis une semaine…

Malheur. Grosse crise de panique.

Ma mère était en pleine crise d’angoisse ce mercredi d’il y a deux semaines où elle m’a appelée, chamboulée de ne pas joindre mon frangin… d’abord à 9h30 alors que je venais de déposer Zoé au collège et que je remplissais mon caddy chez Leclerc. Etant donné que la sonnerie de mon portable est « Bad Romance » de Lady Gaga, je me vois bien l’entendre et le chantonner en me disant que ce magasin passe de la bonne musique… sans percuter que c’est de mon téléphone dont il s’agit. Puis il a sonné dans ma voiture, sur le chemin du retour. Et là, je ne décroche pas. Ceux qui me connaissent savent que quand je conduis, c’est les deux mains sur le volant. Même quand je croise une connaissance, je ne salue pas en retour. A moins d’acheter un bras mécanique, comme m’avait sorti mon petit voisin de Rouen un jour… donc ça a sonné et pis tant pis.

Arrivée chez moi, chargée comme une bourrique, le téléphone a sonné. Le vrai, le fixe quoi. C’était Jenfi, qui m’annonçait que ma mère me cherchait partout et avait même tenté de le joindre alors qu’il était sur la route… ouhla… j’ai commencé à regarer mon portable et ses deux appels manqués… j’ai écouté mes messages sur ma boîte mail…

Effectivement, ma mère était en plein délire. Mon frère ne répondait à aucun de ses appels depuis vendredi dernier (je rappelle qu’on était mercredi)… j’avais essayé de l’appeler une fois moi aussi, le samedi matin, mais avais annoncé que je le rappelerai… chose que je n’avais pas encore fait. J’ai tenté de rassurer ma petite maman en lui promettant de tenter de le joindre au plus vite… et de la prévenir dès que je le chope. Elle m’a certifié être mal, avoir pris un cachet pour sa tête, comme elle dit… car elle avait très mal au crâne. Elle n’avait pas dormi de la nuit.

Elle s’était imaginée le pire : une altercation avec les grèvistes (mon frère est fonctionnaire, facteur)… un maboule croisé sur le quai du métro qu’il prend à 5h du mat pour embaucher… une crise cardiaque tout seul dans son appart (vu que mon frère a les mêmes soucis cardio-vasculaires que son grand-père et que ma mère…il a fait une phlébite y a deux ans, assez alarmante)… un coup de déprime; donc un saut dans la Seine (il vit actuellement un chagrin d’amour, dirons-nous… mais mon frère est tout sauf suicidaire. Je le sais. Ma mère le sait moins, visiblement)…

Ma mère était tout sauf zen. Elle avait un mauvais pressentiment, selon elle…

Je reconnais que je suis moins bileuse quant au fait de ne pas avoir mon frangin au téléphone quand je tente de le joindre. Déjà, on s’appelle qu’une fois par mois. Et en plus, si on ne se trouve pas, on reporte à plus tard. Il y a msn. Et puis je sais pas, entre lui et moi, les mots sont parfois inutiles. On a été habitués à s’analyser en silence. A savoir que l’autre allait bien même sans en avoir la preuve orale. On était des enfants sages, disciplinés. Notre contexte familial l’imposait et nous savions nous faire petits, absents, invisibles. On étouffait le bruit de notre fourchette dans notre assiette, quand on mangeait en famille. On jouait aux legos en silence dans notre chambre sur la moquette marron très années 70, pour ne pas susciter l’énervement de notre père si on encombrait le couloir… On lisait Tintin dans notre lit pour s’endormir. On faisait des puzzles à deux, enfermés dans la chambre de mon frère, les soirs de grosse scène de ménage…on gardait le souffle coupé pour tenter d’entendre celui de notre mère… seule note d’espoir… seul fil auquel on se rattachait…

Notre complicité a toujours été forte, intacte, viscérale. Mon frère, il suffit que je plonge mon regard dans ses yeux verts immenses, pour que je sache si il va bien. A quoi il pense. C’est un mec bien mon frère… la personne la plus gentille que je connaisse.

Ma mère avait réussi à me mettre la pression. J’ai rappelé Jenfi pour lui dire de me trouver le numéro du boulot de mon frère. Jenfi travaillant dans le service courrier, il avait tous les numéros internes de la boîte. J’ai noté et j’ai composé le numéro de suite. Sans succès. La grève avait sévi là aussi… je tentais de ranger mes courses sans trop m’en faire et en me disant que j’arriverai bien à tomber sur lui dans l’après-midi… vu qu’il rentre chez lui vers 14h30… après avoir mangé à la cantine PTT. J’étais tracassée. Je pensais à des trucs cons dans ma tête. Pas vraiment à la supposée déprime où à la crise cardiaque (mince, à 46 ans…)… mais plutôt à la mauvaise rencontre. Mon frère est un idéaliste. Il vit dans un monde où la méchanceté, le vol, ne doivent pas exister. Si il tombe sur quelqu’un qui veut son porte-feuille, son portable ou une clope… il répondra que c’est non, que c’est à lui. Qu’il a travaillé pour se le payer. Et qu’il ne fume pas car c’est dangereux pour la santé. (je me rends compte en le décrivant, qu’il est exactement comme ma fille Manon. Trop rationnelle, logique… mais totalement déconnectée de la réalité)… bref il se fera lyncher. Et ça, c’est ma trouille numéro 1…

J’ai re-tenté le numéro de la distri où il travaille… aucune réponse.

Il fallait que je fasse mon repas du midi avant de retourner chercher mes filles au collège, et d’enchaîner sur la séance kiné hebdomadaire de Manon. J’arrivais pas à me concentrer. Je tentais de faire cuire mon riz dans la poêle pour faire du cantonnais maison… j’arrivais pas à être organisée. Je voyais plein de trucs incohérents dans ma tête. Je me voyais sans frère. J’étais comme amputée dans ma tête, je me faisais des films pas croyables, tous plus noirs les uns que les autres. J’ai mis l’huile à chauffer et je suis partie re-tenter un appel… n’importe quoi, de l’huile sur le feu sans surveillance!!! J’arrivais pas à faire quoique ce soit du début jusqu’à la fin, sans repartir vers mon téléphone. Je n’étais bonne à rien.

Juste à me monter le bourrichon.

Je n’ai jamais réussi à avoir mon frère au téléphone. Ni sur son travail, ni sur son portable (il n’a jamais de crédit dessus donc il le laisse fermer), ni à son domicile… j’ai tenté de rassurer ma mère deux fois, en l’appelant dans l’après-midi et en lui certifiant qu’elle ne passera pas une deuxième nuit blanche. Elle semblait confiante et laissait même entendre que la solution était entre mes mains… j’ai parlé un peu avec ma cousine sur msn, elle venait d’aller chez mes parents. Elle avait trouvé ma mère très énervée, pas du tout aimable et complètement en panique. Ma mamie de 93 ans en avait les larmes aux yeux, assise sur son canapé, à tenter de regarder les feux de l’Amour… ça m’a filé un coup en imaginant la scène. Ma mère est le baromètre de ma mamie. Il fallait que je trouve une solution.

Mon frère vit seul. En plein 18ème arrondissement de Paris. Il a des amis, des collègues de travail essentiellement. Je les connais… je les ai rencontrés du temps où je travaillais encore à la Poste et où j’habitais la capitale. Mais je ne me rappelais que de leurs prénoms, à tous… et non de leur noms de familles. Aucune possibilité de les trouver dans les pages jaunes… j’étais furax, contre mon manque d’organisation et mon incapacité à joindre qui que ce soit proche de mon frère…

Je savais qu’il liait une très forte amitié depuis quinze ans avec sa voisine mitoyenne. Mais elle était sur liste rouge. C’est une femme seule, ex-mannequin. Elle se protège. Je n’ai toujours su que son prénom. Même du temps où elle venait dîner chez moi, dans le 12ème arrondissement. Je m’en voulais. Cette femme est très proche de mon frère et je n’avais même pas ses coordonnées téléphoniques. Je me serais baffée. J’ai alors repensé à nos conversations autour d’un café. Mon frère me parle souvent de son quartier, de son petit studio en arrière-cour qu’il adore. Et j’ai cru me souvenir du prénom de sa voisine du dessus, comme ça… comme un déclic. J’ai tapé son adresse dans les pages jaunes et je suis tombée sur la liste de tous les locataires. Il y avait une fameuse C. J’ai pris ma respiration. Jenfi a paru surpris que j’ose déranger le voisinage pour quelque chose de si peu alarmant. Comme si on pouvait pas le laisser vivre, mon pauvre frangin. J’ai dit que je le faisais pour ma mère.

Je suis tombée sur la bonne voisine. Enfin sur sa fille, probablement âgée d’une vingtaine d’année… charmante, serviable, gentille. J’ai expliqué qui j’étais, pourquoi j’appelais, et combien je m’excusais de la déranger… elle m’a vite dit que j’avais bien fait. Qu’elle trouvait ça normal. Elle est descendue dans la cour et a longé le petit jardinet situé devant le studio de mon frère… et elle a repris le combiné, triomphante : « Il est chez lui, sa grille est ouverte et c’est allumé!« … j’étais soulagée, et embêtée d’avoir remué ciel et terre pour rien. Il allait bien. Elle m’a proposé d’aller lui dire qu’on s’inquiétait de ne pas pouvoir le joindre. Je l’ai encore remerciée pour sa serviabilité et sa compréhension. Il y a peu de chance que je monte à Paris dans le 18ème de sitôt, mais le remercier en vrai, j’aurais bien aimé le faire…

Une demie-heure après, j’appelais de nouveau mon frère. Il a enfin décroché…

Lui : « Allo Vévé? bah qu’est-ce qui se passe, la mère s' »inquiète? »

Moi : « Bah oui plutôt!!! Elle ne peut pas te joindre depuis vendredi, tu veux ma mort ou quoi??? elle n’a pas arrêté d’appeler sur mon portable, chez moi… elle est pas bien du tout!!! Tu vas te faire eng… mon pauvre… je voudrais pas être à ta place!!! »

Niak niak. Ma mère est une femme autoritaire. Même à nos âges, on se fait remonter les bretelles, comme quand on avait dix ans… et on tremble!

Lui, amusé : « Bah j’avais pas vu mais ma prise internet était mal enfoncée!!! Rien de grave… mais qu’est-ce qu’elle a,  je lui ai parlé vendredi???!!! je vais bien, j’étais en repos, j’ai repris ce matin… »

Moi, compréhensive : « Bah oui, moi je sais que c’était pas alarmant. Mais elle m’a mis de telles suppositions en tête… du coup, j’étais inquiète aussi!!! Tu vas bien alors??? »

Lui, super cool : « Bah ouais ça roule. Là je reviens du ciné des Halles… j’suis allé voir « Les petits mouchoirs »… et tu sais quoi?? Tu vas être verte… »

Moi, interrogative : « Non, quoi? »

Lui, hyper fier : « Bah Guillaume Canet est venu dans la salle, à la fin de la projection. Le casque à la main, la doudoune sur le dos… super sympa. Il voulait savoir si son film nous avait plu… »

Moi, vénère : « Oh veinard!!!… et alors, c’était bien?

Lui, à la Laurent Weil : « Ouais un bon film de pôtes. Je préfère le genre de « Ne le dis à personne » mais c’est un chouette film, très émouvant… Et y a un super casting. »

Moi, qui vais devoir attendre sa sortie DVD ou son passage sur Canal pour le voir : « Cool. Ils en parlent beaucoup à la télé… bon bah j’suis contente pour toi. T’as passé un bon moment?… euh, appelle la mère maintenant, et vite!!! »

Lui, amusé : « Ouais je vais le faire… ça va toi sinon? T’as vu des nouveaux films? »

Moi, réfléchie : « Ouais alors attends… j’ai enfin vu l’Arnacoeur en DVD… pas mal du tout. Sinon j’ai loupé un Prophète sur Canal, faut que je vois si il est diffusé « à la demande »… j’t’avoue que c’est pas ma « tasse de thé », l’univers carcéral, mais bon… »

(Mon propre père a été incarcéré un an. Pas envie de voir dans quelles conditions il vivait)

Lui, très pro : « Oui mais faudrait que tu le vois quand même… belle prestation d’acteurs… tu sais ce que tu veux pour ton Noël au fait? »

Moi, plus enjouée : « Euh ouais, alors plusieurs possibilités… le DVD d’Inception en premier… sinon j’ai vu le coffret de Pirates des Caraîbes si tu veux faire un combiné pour Jenfi et moi???.. ou les trois saisons de Skins… ou Le choc des Titans… ou le DVD de Lady Gaga on tour!!!!!…. Ah oui, et petite demande spéciale pour ta nièce Manon pour Noël : peux-tu demander à Daniel Pennac, quand tu feras ta tournée des calendriers en novembre, de lui dédicacer l’Oeil du Loup??? c’est son livre préféré de lui… »

(Mon frère a Daniel Pennac sur sa tournée. Il passe toujours un bon moment chez lui lors du passage annuel pour les calendriers. Mon frère parle beaucoup avec lui… de son enfance (mais jamais de celle que je raconte ici)… Daniel Pennac lui a d’ailleurs dédicacer et offert « Chagrin d’école », en le remerciant pour son inspiration… mon frère l’aime beaucoup…. . Je vous dis, Manon et lui, ils sont pareils…)

Bon je vais vous épargner, hein. On va arrêter là.

Tout est bien qui finit bien.

Mon frère a appelé ma mère qui lui a ordonné de lui filer le numéro de son amie/voisine/ex-mannequin qu’on connait bien… elle lui a dit qu’elle lui achèterait une carte de téléphone pour son portable… elle a insisté pour remercier la fille de la voisine du dessus que j’avais dérangé, en l’appelant à son tour, mais mon frère a refusé car il pensait que cette jeune fille avait tout sauf envie de discuter avec la mère sur-protectrice de son petit voisin du dessous de 46 ans…

Mon frère est au Havre ce long week-end d’Halloween.

Nul doute qu’il a encore dû se faire remonter les bretelles pour ce mercredi d’hystérie maternelle.

Il est trop gentil mon frère, adorable. Je l’aime tendrement.

J’espère qu’un jour, il sera heureux…

Marre qu’on critique Gaga

Bon je sais, c’est pas le sujet de billet le plus hyper/important qui soit… mais j’ai ma période de futilité bloguesque qui dure. Je ne sais pas pourquoi. Sans doute parce que tout s’enchaîne et ne laisse rien sortir de négatif côté inspiration virtuelle… tant mieux. Ca veut dire que je prends mieux les choses… que je les ramène à un rang inférieur par rapport à ce qui est grave ou pas. Que je les minimise.

Il était temps que j’arrête de dramatiser.

Tout va bien. Bon ok, Julie et Jo sont de nouveau séparés. Mais je ne veux pas trop en parler car je n’y comprends pas grand chose, à ce « je t’aime moi non plus » … ça leur appartient.

Zoé a fait un très bon début de sixième. J’suis trop fière. Elle grandit… elle change… elle a beaucoup pris sur elle… impressionnante…

Manon est zen. Le fait de ne plus être demie-pensionnaire comme en sixième et cinquième, ça change tout pour elle. Moins de fatigue, de sac à dos lourd… moins de cent pas dans la cour à regarder le ciel entre midi et deux… moins de perms si un prof est absent en fin de matinée ou en début d’après-midi… elle peut sortir, prendre son bus. Elle est ravie. Et côté résultats scolaires, rien à redire. Manon reste Manon. Une mémoire d’éléphant, des devoirs qui lui prennent un temps minimum sur son temps de loisir informatique… une fâcheuse tendance à devenir une Rodolphe en puissance, la vraie geek…. côté soucis de santé, enfin suite de sa grande prématurité, elle va porter des semelles dans ses chaussures de « skateuse » (elle n’aime que ça ou les converses, mais il lui en faut sans lacets, en 36… et j’en trouve pas…)… elle va s’en sentir soulagée dans sa démarche. Du moins, je l’espère…

Jenfi fond à vue d’oeil. Bientôt 79 kilos… une vraie brindille!!! Moi, je le vois forçément. Il n’est plus le même. Lui, il ne ressent pas la différence. Bizarre. Comment peut-on perdre pratiquement 20 kilos sans en constater le moindre effet??? Sans se sentir plus léger???

Faudra qu’on m’explique.

Mouais, faudra qu’on m’explique aussi pourquoi tout le monde déteste Lady Gaga (c’est quand même le sujet de mon billet)… hein pourquoi? Pourquoi quand je dis que j’aime ce qu’elle fait, on me regarde avec un air dépité qui veut dire : « Hum, t’as quel âge??? T’es pas un peu vieille pour aimer ce genre de folle qui ne durera pas? C’est de la musique de djeuns non??? … »… hein pourquoi?????

Ca faisait pareil quand j’écoutais du Prince quand j’avais quinze ans. On me disait de retourner à ma Kate Bush et à mon Peter Gabriel. Que Prince, c’était juste un type bon à hurler et à faire du « sous Michael Jackson »… qu’on allait vite l’oublier. Mouais.

Madonna, idem. Je me bougeais sur « Papa don’t preach » et j’entendais les autres dirent que c’était une provocatrice pas douée qui allait vite tomber dans les oubliettes, elle aussi…

Mouais…

Je suis sûre que Lady Gaga est plus douée qu’on ne le pense. Elle joue du piano (une belle prestation dans Taratata...), compose, écrit ses chansons… elle a une super voix. Elle danse (bon, c’est pas ce qu’elle fait de mieux), mais au moins, il est simple de reprendre ses chorés… (le prouve nombre de flashmob sur « Bad romance » existant sur Youtube)… elle a un look (ça c’est le moins qu’on puisse dire!!!)… et elle n’est pas (encore) trafiquée chirurgicalement parlant… (et j’espère qu’elle restera comme elle est)… elle est loin d’être bête… elle a su faire un CD dans lequel chaque morceau est un tube (et ça, c’est vraiment un exploit de nos jours… combien de fois j’ai acheté un CD pour un seul tître de potable!!!)

Bref, que peut-on lui reprocher? hein?

Après, on aime la pop ou pas, bien sûr. Là, je comprends quand c’est une affaire de goût. Perso, j’ai jamais aimé Nirvana mais je comprends le côté culte de ce groupe… jamais ça me viendrait à l’idée de leur cracher dessus…

J’ai regardé une émission sur Lady Gaga lundi soir, sur une chaîne du satellite (direct star)… elle résumait bien le phénomène Gaga. Tout ce qu’elle suscite, tout ce qui énerve…

Perso, je pense qu’on va longtemps entendre parler d’elle.

J’attends la sortie du DVD de sa tournée pour me le faire offrir à Noël.

A défaut de la voir en vrai sur scène…

Voilà, c’était mon coup de gueule pro-Gaga.

Pas bien méchant.

Je vais retourner à mon fer à repasser et à mon aspiro. Jour de repos oblige.

Jenfi va tailler la haie.

St’aprem, une fois les histoires de kiné et d’orthodondiste réglées, on va se regarder un DVD en famille devant un chocolat chaud et des clémentines: Beetlejuice… toute ma jeunesse. Que du bonheur…

Julie est aussi fan que moi de Tim Burton. Manon l’est aussi mais préfère la science fiction, la bonne, comme Star Wars. Zoé devient sévèrement accro à Tim… voilà la Pullip ce que nous lui avons pris pour son anniv/noël… (elle est née le 24 décembre)…

Allez je file.

Portez-vous bien.

Envie d’hiberner

J’suis fatiguée. Je ne sais pas pourquoi. Mon activité est la même. J’ai pas de soucis. Tout va comme sur des roulettes.

Mais je suis quand même fatiguée… Et un peu négative dans mes pensées, je dois bien l’avouer…

Bon c’est sûr, avoir un mari qui embauche à 6h du mat, donc qui se lève à 5h, pendant une semaine… ça perturbe. Aussi discret soit-il (car il l’est vraiment), je sens inconsciemment qu’il se faufile hors du lit et part discrètement dans la salle de bains… dans le noir, à tâtons… j’ouvre alors un oeil, et je me tourne en grognant un baveux « Bon ‘ourage chéri »… Puis mon cerveau m’envoie la desagréable info qui me bousille ma nuit : « il te reste une heure et demie, grosse vache. Profite parce que à peine t’auras la paupière refermée, que tu vas sursauter au son strident de ton réveil digital… »...

Grr…

Pourquoi quand on se rendort « une heure et demie = cinq minutes dans la vie éveillée »??? Hein??? Nan, mais c’est sérieux ma question!!!! J’en ai marre de me rendormir avec la ferme impression d’aller jusqu’au bout de ma nuit et de me réveiller en pleine forme… et en fait, c’est tout l’inverse qui se produit. Je me sors péniblement du lit à 6h30, crevée… ronchon… la flemme… aucune motivation… et aucun mari pour me mettre un coup de pied au c…!!!!

Pff…

Bon y a pire dans la vie. Je fais ma plaintive à deux balles là…

Je suis négative aussi. Enfin je trouve. Je me sens pas « apaisée ». Aucune semaine n’est « carrée » comme je les aime. Y a toujours une grève qui fiche en l’air les emplois du temps des filles, un pépin chez bidule ou machin qui m’est rapporté au téléphone, un mal-être qu’on m’avoue et qui me rend triste… j’absorbe. Je vis recluse, en travaillant à domicile. Protégée. Mémère. Mais l’extérieur et son stress me sont revenus en pleine tronche cette semaine… tout le monde était à cran, pas bien… j’ai écouté les soucis de chacun et je les ai pris à mon compte.

J’aime pas voir ceux que j’aime pas bien.

Je voudrais avoir une baguette magique, rendre tout le monde heureux et bien dans sa tête. J’suis naïve. Le contexte politique dans lequel on vit veut tout sauf la sérénité… j’ai l’impression de vivre dans un climat de tension sociale, de peur, de haine… tout le monde va mal. Tout le monde en a marre…

J’ai pas le temps de regarder les infos à la télé, pas en journée. Mon heure à moi, c’est le soir, le Grand journal… mais ça vous le savez déjà. Je le râbache assez. Donc j’écoute la radio en prenant mon petit dej, Europe 1. Je démarre à 6h45 avec Fogiel… jusqu’à ce que mes loulous arrivent vers 8h30… puis je rallume ma radio dans ma voiture vers 11h50, quand je pars chercher mes demoiselles au collège…  Là, je chope les infos… calée dans mon siège, le regard perdu dans mon rétro à faire des grimaces à ma Chouchou de bientôt deux ans, qui me fait des clins d’oeil…

Ce midi, alors que j’apprenais par Morandini qu’un lycéen s’était pris un flash ball dans l’oeil, lors d’une manifestation de la veille… une voiture est passée à fond la caisse devant moi, dans l’allée réservée au dépôt rapide des collégiens… on peut s’y garer, en épi, c’est là où je stationnais. Mais en général, on s’y engourfre à la queue leuleu le matin pour y lâcher notre progéniture en quatrième vitesse… cette voie est peu large, balisée de nombreux ralentisseurs et de passages protégés pour que les élèves circulent en toute sécurité… ils doivent la traverser pour accéder à l’arrêt de bus. On sait tous qu’il faut y arriver à dix à l’heure et être à l’affût d’un enfant qui déboule avec son vélo… ou d’une autre qui court parce qu’il est à la bourre…

La voiture qui a déboulé de nulle part roulait au moins à 70. Ca parait énorme sur une telle allée. Les collégiens commençaient à sortir. Il était 12h10. Ils ont l’habitude de traverser l’allée comme des malades, sans regarder si un véhicule se pointe, car le bus passe à 12h13 et fait juste un arrêt rapido. On sait combien ils ne font pas attention et combien il faut être vigilant si on a le malheur d’arriver en voiture pour prendre notre gamin.

Le débile qui a pris cette allée, afin d’éviter le feu qui trône sur la route principale qui longe le collège, est un pur inconscient. Un vrai débile profond. A une seconde près, il percutait un petit de sixième stressé de louper son bus et il l’envoyait valdinguer quelques mètres plus loin. Ca aurait pu être une de mes filles, puisqu’elle prennent ce bus le midi quand j’ai trop d’enfants en garde… j’étais pétrifiée rien que de l’imaginer. Je sais combien Manon court pour avoir son bus, sans trop jeter un oeil…

J’étais énervée. Par la nouvelle du flash ball. Et par ce connard en bagnolle.

Les gens vont mal. Il n’y a plus de limite. On vit dans la peur et le moindre truc peut dégénerer.

Je suis une angoissée. Je le sais.

Mais jusqu’ici, je l’étais pour les broutilles qui me trottent dans la tête. Ca ne concernait que moi. C’était ma nature. Je me calmais en sortant de chez moi après une semaine de boulot enfermée entre 4 murs… à cogiter… le week-end était mon moment de relâche mental. L’extérieur me remplissait de dynamisme pour affronter une nouvelle semaine.

Ce n’est plus le cas. L’extérieur me stresse. Mon chez-moi devient un cocon. Un lieu protégé. Même mes filles aspirent à être en vacances tellement elles sont fatiguées… envie de dormir, de traîner en pyj devant un DVD, de faire un brunch dominical, de prendre un bain chaud… voilà ce qui occupe nos esprits…

C’est bizarre, ce besoin de repli sur soi.

Ca me rend nerveuse.

Heureusement, j’ai de quoi me ressourcer en famille…

Bon week-end à tous.

Mark Ronson

Hier soir, comme à mon accoutumée, je me suis affalée devant la seconde partie du Grand Journal. J’étais en haut, à préparer une machine à laver, quand j’ai entendu Jenfi me hurler : « Viens voir Véro, y a Boy George!!!! »…. je suis descendue, encombrée de mon tas de linge… j’ai tout fichu au sol et je suis allée m’asseoir comme une pauvre femme de 40 piges en pleine émotion adulescente… Boy George, pfff… toute ma jeunesse!!! Bon sang, ça renvoie tant d’images en moi… des odeurs, des lieux… c’est fou comme un son, une voix peuvent susciter un flôt de clichés mémoriels et sensitifs…

En fait, en un quart de seconde, je me suis revue chez ma copine Géraldine, en train de faire mes maths, installée dans sa cuisine très pop. Quand j’y repense, ses parents étaient pile poil raccord avec la déco actuelle. Des tabourets rouges dont l’assise était en forme de fessier… un comptoir américain…une peinture verte anis sur les murs… de l’inox… un canapé d’angle violet en velours dans la salle à manger. J’adorais aller chez elle. C’était rock and roll quelque part… moderne. Et ça me changeait beaucoup de la déco traditionnelle de chez moi (merisier, canapé velours marron à fleurs beige, pompons…)… en fait j’aime pas le vieillot. Ca me déprime!!!
Après nos exos de maths, on goûtait sous l’oeil amusé de sa mère (que je trouvais splendide : une grande blonde mince, élancée, cheveux très courts, yeux marrons en amande… elle me fascinait et m’intimidait beaucoup)… Géraldine était à son image, d’une blondeur suédoise et d’un charisme fou. C’était la « poupée » Barbie de la classe. La « fille » à fréquenter, l’inaccessible. Pour moi, Gégé était ma copine. Et je l’aimais et l’aime encore pour celle qu’elle a toujours été avec moi… à savoir une amie extrêmement protectrice et gentille. Je suis toujours en contact avec elle. Elle n’a pas changé. Elle est toujours belle comme un coeur… La vie est bizarre, cependant. Elle n’est pas mariée, elle n’a pas d’enfant. C’est probablement la fille dont chaque garçon rêvait dans notre petit collège de quartier havrais difficile… mais en fait, faut croire que personne n’a osé se lancer…. J’ai souvent parlé de cela avec Jenfi, étant donné qu’il était avec nous au collège, dans la même classe… Comme il aime à dire « Arf, Géraldine, on essayait même pas, trop de garçons étaient sur les rangs… »... bah voilà. C’est malin!!!! Une fille si géniale… pfff…

Bon revenons à mon goûter chez Gégé. On allait ensuite dans sa chambre. Gégé était fan de danse. Elle en a fait très jeune et continue encore d’en exercer à un haut niveau, même à 40 ans. Je la regardais mettre ses collants couleur peau, son juste-au-corps, ses gûetres, ses demies-pointes repetto… et elle me faisait une démo de la mort-qui-tue… sur du Culture club, du Matt Bianco, du Men at work, du Toto, du Imagination, ou du George Michael (qui a toujours été son chouchou)… j’adorais ça. On rigolait bien. Je faisais de la danse moi aussi… mais j’avais commencé tard, à 12 ans. Suite au choc pris lors du visionnage de Flashdance. Elle m’apprenait beaucoup. Par la suite, je me suis inscrite à la même école de danse qu’elle, en plus de celle que je fréquentais le mardi et le samedi. Tous les mercredis, je la rejoignais dans une petite salle de sport toute mignonne du centre ville, où une prof nous enseignait la danse contemporaine avec une énergie et une passion que j’aimais bien. Cette femme était prof d’Arts Plastiques à la base, et faisait ça par pur plaisir. C’était cool. J’en garde de très bons souvenirs. Et des mélodies plein la tête… on s’échauffait sur ça... et on travaillait des variations sur ce tître que je n’ai jamais oublié… j’ai découvert Klaus Nomi à cette époque… c’était vraiment de bons moments. Quand j’y repense, je ressens encore l’odeur de la poudre qu’on craquait au sol, qu’on piétinnait avec nos demies-pointes, pour ne pas glisser et se faire mal…

Hier soir, quand j’ai entendu Boy George, j’ai repensé à ma Gégé. Et une drôle de chaleur réconfortante a traversé ma poitrine. J’étais bien. J’avais 14 ans… et je vivais d’amour et d’eau fraîche. Je connaissais déjà mon Jenfi. J’étais collégienne. Ma mère s’était remise en couple avec un homme formidable et nous étions très heureux. C’était probablement la meilleure époque de mon adolescence… la vie était facile…

Hier soir, le morceau joué en live m’a vraiment plu. Je ne connaissais pas Mark Ronson. En fait, c’est un producteur à l’origine de beaucoup de chansons talentueuses (notamment Rehab d’Amy Winehouse)… il fait essentiellement des collaborations. Celle avec Lily Allen est très réussie et le clip est dément (voir l’entête). Il parait qu’il va produire le prochain album de Duran Duran… dingue. J’adorais Duran Duran!!!! Arf, rien que de dire le nom de ce groupe, j’ai ça qui jaillit dans ma tête… (ma chanson préférée de ce groupe, je l’écoutais en boucle quand je m’endormais le soir… mon petit walkman sur les oreilles)… j’ai hâte de voir ce qu’ils sont capables de refaire…

Je vous mets l’extrait du live d’hier soir. Vous n’êtes pas obligé d’aimer, bien sûr!!! Et puis surtout, choisissez la vidéo intitulée « La Suite 1 » et allez directement à 5min45 sinon vous allez vous taper toute l’émission… et m’en vouloir à mort!

Bon revival…

Animasia 2010

Arf, … je ne sais même pas par où commencer tellement c’était bien. Décalé. Bon enfant. Coloré. Ensoleillé…

J’ai adoré. J’ai eu 12 ans en l’espace d’une journée. Purée que ça fait du bien!!!

Tout d’abord, je voudrais dire une chose avant de raconter quoique ce soit… je tiens à envoyer un remerciement… cette journée, jamais elle n’aurait été possible si je n’avais pas eu connaissance de l’existence du festival par mon amie blogueuse Cleanettte. C’est une fée qui veille sur moi. Une femme qui parle vrai. Une amie précieuse, toujours là… sur le blog, comme dans l’ombre de ma boîte mail… elle connait notre passion familiale pour les BJD, Pullip, Wii, mangas… et c’est elle qui m’a donné le lien de ce festival, avant l’été… festival qui a lieu à 15 mns de chez moi!!! Et je ne le savais même pas! (et aucune pub n’a été faite ce mois-ci sur Bordeaux, rien, que dalle… donc je ne risquais pas de le démasquer!!!)

Merci Cleanettte, au nom de toute la famille. Tu nous as fait un bien beau cadeau… grâce à ton chouette tuyau!!!

C’est marrant comme la vie donne de belles opportunités…

Bon alors, revenons à nos moutons. à Animasia 2010 donc.

On est arrivé vers 10h20. Il faisait encore frisquet. Fin septembre, la météo est un vrai paradoxe. On démarre à 6, 8°… pour monter à 26° vers 14h… on ne sait pas comment s’habiller. Zoé traîne une angine blanche depuis une semaine. Je ne voulais pas l’emmitoufler de peur de me taper les fringues à porter par la suite… on connait bien les mômes. Jamais de bras pour leurs effets personnels!!!

D’emblée, la file d’attente a annoncé la « couleur » de l’évènement. Des gens vêtus de cosplay (déguisement à l’effigie d’un personnage de BD, dessin animé, etc…) se détachaient clairement du long cortège impatient… mais dégagaient une vraie bonne humeur. Devant nous, un jeune homme d’origine asiatique avait une chemise blanche et un jean pâtes d’eph immaculés de sang artificiel. Un boulet de prisonnier traînait à son pied droit… derrière nous, une jeune femme était costumée en panda… au loin, des Pikachu et des Hamtaro riaient et se chamaillaient. c’était marrant. On faisait presque « tâche » avec nos habits conventionnels!!! On a patienté, regardant le spectacle que la file d’attente offrait… Julie a osé demander à une jeune fille placée dans la queue près de la nôtre si elle pouvait photographier sa BJD… Zoé s’impatientait et grelottait mais riait à chaque Pokémon humain qu’elle croisait… Jo semblait surpris. Il ne s’attendait pas à ça… Jenfi était mort de rire… Manon restait sans voix.

Moi, j’étais incapable de donner un nom aux différents cosplay. Alors on devait tout m’expliquer!!!

L’accueil a ouvert, vers 11h15. On a pu commencer à avancer. Devant nous, le jeune asiatique ensanglé et boulet de la file a lancé un « Ouf ça ouvre, parce moi sans kawa j’suis fraca!!! »…

Le ton était lancé…

Par chance, il y avait un stand de café et de thé dès l’entrée…

Nous ne savions pas où donner de la tête. Le festival n’est pas immense. En tout, je dirais que 30 stands se succèdent, pas davantage… mais on va et vient… on ne s’en lasse pas… On a débuté par les consoles (Wii, xbox, playstation 3, séga…)… Zoé et jenfi voulaient s’inscrire pour le concours Mario kart mais c’était en même temps que le jeu du Loup-Garou alors il a fallu choisir… Manon était radieuse devant les stands Pokémon, les goodies étaient à tomber.. Zoé était émerveillée devant les stands Myiasaki… Julie et moi avons pris une dose de rêve à l’étage du bâtiment, là où les collectionneuses de BJD et Pullips exposaient… magnifique… un vrai travail de titan… Zoé nous a rejoint et a énuméré chaque figurine de Myiasaki représentée en poupée… elle a fait sensation, remportant même un blind test sur les bandes sons des films du créateur japonais… incollable ma zozo… elle était fière!!!

On a pas arrêté de rêver, de s’amuser. Ce que j’ai apprécié, ce fut l’absence d’agressivité, nulle part. Personne ne s’énervait, ne bousculait. Tout le monde se parlait volontiers. On avait qu’à sourire à la vue d’une personne revêtant un chouette cosplay pour qu’on nous propose de le prendre en photo… comme ça… parce que c’est la fête…

On a chanté, en karaoké… on a fait des quizz, grâce à coucoucircus.org...

C’était hallucinant… toute cette cultute manga qui a bercé l’enfance de tant de gens… je suis de la génération Candy, Goldorak, Albator… je ne pensais pas que même des gens de ma génération était encore à fond dans ce trip et se lâchaient dans des assos de cosplay… un vrai délire… ça fait du bien… vraiment… parce que c’est l’enfance… et que c’est inoffensif…

Je pense que j’ai eu le sourire aux lèvres de 10h du mat à 19h le soir… incroyable…

J’ai passé un super samedi. La cerise sur le gateau, ce fut Misstigri. Là, présente pour des dédicaces… toute jolie, menue, discrète, souriante… j’étais très intimidée. Elle a dû me demander deux fois pour qui était la dédicace tellement je planais… abasourdie de la voir en face de moi… j’avais la voix couverte par le brouhaha ambiant, je n’avais pas remarqué qu’elle me parlait… je suis repartie avec mon livre sous le bras, toute contente… je suis allée rejoindre ma Zoé à son stand de confection de figurines en papier, où elle s’était inscrite… elle était très concentrée, studieuse… Manon venait de gagner au Loup-Garou, ravie… Jo s’entraînait à Guitar hero et Julie assistait à un atelier de maquillage sur BJD…

Le pied.

On a fini la journée par le défilé des cosplay, assis par terre devant la scène. On était fatigué, d’avoir piétinné toute la journée, mais on était heureux…

On y retournera. C’était une journée anti-grisaille. de la vraie vitamine C.

J’ai passé un super moment en famille. Et j’ai rencontré des gens très sympathiques…

Je vous laisse avec les photos de la journée…

Miss le Bon

Vous savez quoi, je suis une paresseuse… Il me faut 45 mns entre le moment où je ferme ma porte (vers 19h) derrière le postérieur dodu des petits que je garde… et celui où j’allume ma télé, chaîne numéro 9 du satellite. A savoir, Canal+…

C’est ma chaîne préférée. Je sais, j’ai des goûts de luxe.

Mais que ne ferais-je pas pour voir des bons films, des séries US inédites, hein???…. (je vous rappelle que je ne fume pas, je ne bois pas, je ne suis inscrite à aucune salle de sport, je fais mes colorations moi-même, je m’épile comme une grande, je mange Dukan donc light….donc mince,  je peux bien sacrifier 35 euros par mois dans canalsat non!!!!!!!!!!!!????)

Bon, c’était un coup de gueule maladroit. Je sais pas pourquoi je vous dis ça. Vous vous en fichez que je claque 35 euros là-dedans… je le sais bien…

Donc après avoir rempli le ventre de ma progéniture et accesoirement celui de mon mari qui ne réclame qu’un steak, un oeuf dur et un fromage blanc à 0%… je me douche, enfile ma tenue de femme-qui-en-marre-de-la-vie (je tiens cette expression d’un ami/voisin de Rouen… à l’époque, il m’arrivait de porter un « pull » très chaud par définition mais horriblement moche… genre celui qu’on a acheté en 1985, année de nos 16 ans, et qu’on refuse de jeter parce que c’est « affectif » de le mettre… cet ami l’avait surnommé mon pull j’en-ai-marre-de-la-vie, et ça m’est resté… on utilise beaucoup d’expressions liées à des êtres chers, à des situations, dans notre famille… pas vous?)… donc je disais, je m’habille en style Josiane Balasko dans le Hérisson (super film que j’ai vu y a quelques jours sur Canal… très bien écrit. Comme j’aurais aimé écrire un tel livre!)… et je me mets devant ma téloche, assise devant ma table de salon avec ma minie table à repasser et le linge qui a séché dehors toute la journée…

Je repasse devant le Grand Journal.

Vous savez quoi?? J’y ai vu Julia Roberts la semaine dernière. Jamais je ne l’avais vue sur aucun plateau télé. Elle était là, pimpante, radieuse. Son sourire a suffi à m’enlever mes courbatures dorsales et mon envie de mettre ma tenue « j’en-ai-marre-de-la-vie »… une vraie bouffée d’oxygène cette Julia. J’adore cette femme. Je ne suis pas fan de tous ses films. Mais « elle », elle m’hypnotise…

C’est bien le Grand Journal. Ca donne la frite.

Et chaque soir, ça me donne la patate. Peu importe si l’invité n’a pas le sourire glamour de Julia, il y a Charlotte Le Bon. Et à elle seule, elle met le feu. Elle est géniale cette fille. Elle sauve l’honneur de Canal qui n’avait pas su trouver une digne remplaçante à Louise Bourgoin (j’avais honte pour celle qui a fait l’intérim… elle ne me faisait jamais rire… )… L’honneur est sauf. La jolie québécoise assure. Elle est belle, drôle, inventive… un vrai régal.

J’ai cherché un extrait de sa rubrique météo. J’en ai pas trouvé.

Mais je suis sûre que vous la connaissez. Mais si… mais oui voyons…

Regardez cette pub, vous la connaissez non?

Bah c’est elle.

La première fois où j’ai vu ce spot publicitaire, j’ai cru voir Mélanie Doutey. Grave erreur!!! C’est Charlotte Le Bon!!!

Le grand Journal est une émission « en clair ». Donc visible par tous.

Mais bon, je comprends les adeptes de … Ferrari… ??? (je connais même pas le nom des présentateurs du JT de 20h!!) quelle nulle!!!!

Je ne force personne.

Bon allez je file.

Y en a marre de raconter ma vie…

Animasia

L’automne arrive. Et qui dit automne dit activités à l’abri, arrêt des virées plage et des pique-niques dans des endroits impossibles pourvu qu’il y est un coin d’herbe et de l’ombre…
Nous sommes assez réglés comme des pendules. On a nos habitudes. L’été, on vit dehors. A l’automne, on met juste un pied dans le jardin pour y planter les bulbes de tulipes et de jonquilles. On taille la haie. On protège le salon de jardin. On met le voile d’hivernage à certaines plantes…
En gros, quand les feuilles tombent, que le roux, le cramoisi, les pommes de pin, l’odeur de terre mouillée, commençent à inonder le paysage, on se replie. On replonge dans nos livres, nos BD, on ressort nos DVD cultes, on retire les couettes d’été, on met dans des cartons les shorts et les caracos, on fait des loisirs créatifs (la dernière boîte à bijoux que Julie m’a faite est vraiment dans le vif du sujet… de ce billet!)…
On est franchement prévisibles…
Mais c’est comme ça tous les ans.
Je n’aime pas forçément cette époque de l’année. Mais j’aime tellement les couleurs de cette saison que je la tolère. L’apprivoise… par contre, je déteste Novembre et ça, rien n’y fait. J’appréhende ce mois, il est triste, pluvieux et si dépourvu de luminosité…
Mais on y est pas. Chaque chose en son temps…
Je disais donc, on change notre fusil d’épaule. On choisit des activités familiales abritées. Et ça tombe bien, début octobre, il y en a une qu’on attend depuis six mois… une manifestation qu’on ne pensait pas pouvoir toucher du bout des doigts vu que tout est focalisé sur Paris… (en général, soyons honnête, il n’y a pas de décentralisation… Paris monopolise tout. Par exemple, la Japan expo a lieu dans la capitale chaque année, début juillet… hyper pratique. C’est à 5/6 heures de chez moi en voiture et c’est en plein pendant les épreuves du Bac où les départs en vacances… hyper simple de s’y rendre je vous disais!…)…
Cette manifestation s’appelle Animasia. Elle regroupe essentiellement toutes les passions de mes demoiselles, qui trépignent à l’idée de s’y rendre : à savoir expos de mangas, de BD dont Zoé rafolle (l’édition Glénat est sa préférée, elle adore Miyazaki) elle aimerait faire les concours de dessins… Manon veut participer aux tournois de jeux vidéos et espére croiser des goodies Pokémon ou Nintendo… Julie compte rêver devant des exposants de Pullip, BJD et y voir des défilés de cosplay… Jenfi rêve d’y manger des sushis… et moi d’y croiser Misstigri!!!
Car oui, j’ai un bol monstre. Cette année, cette illustratrice de talent que j’admire tant sera présente. Elle y dédicacera ses livres. C’est elle-même qui a fait l’affiche de la manifestation. Un régal. Un pur bonheur.
Je suis ravie, j’ai hâte d’y être… pire qu’une môme!!!
J’avoue que je suis intimidée. Je vais certainement me faire petite dans la file des admirateurs… Julie a même peur que je me dégonfle et que je n’ose m’y insérer!!!
Non, j’ai grandi.
Je suis une grande fille desormais.

Vous savez donc ce que nous allons faire de notre samedi 2 octobre.

En attendant, tout va bien. Manon a eu son bilan annuel au Camps de l’hopital Pellegrin. Bilan optimiste dans le sens où elle va mieux : moins introvertie, plus rapide en écriture, plus à l’aise dans scolarité… on continue la kiné pour ses jambes Elle va également porter des semelles car elle a les pieds creux. On retente un dossier à la MDPH pour qu’elle accède à des soins remboursés en ergothérapie. Le bilan ayant été fait par une practicienne, nous savons mieux comment l’aider, et avons un dossier à l’appui. Du coup, la MDPH sera plus apte à évaluer son handicap. Et avisera…

Bref, ça va bien.

Zoé s’habitue au collège. Elle commence à avoir des notes, très correctes. Mais il lui arrive de chialer le soir devant la charge de travail à fournir. Son organisation dans les devoirs n’est pas encore rôdée… on gère, on dialogue beaucoup. On savait que ça serait dur… la sixième, c’est un gros morceau à avaler.

Julie aime sa section L… mais se met déjà la pression pour les épreuves du BAC de français, maths et hist-géo… prévues en juin!!! Bon, côté anxiété, les chiens ne font pas des chats. Elle tient de moi. Elle est sous magné B6. Elle a évolué dans ses perspectives de carrière… hormis son désir toujours présent de faire une fac d’arts appliqués et les Beaux Arts pour être infographiste, elle projète de passer le concours d’entrée pour travailler à Disneyland… et elle parle de devenir instit. Elle se découvre tentée par l’enseignement… mais en maternelle!!! Elle se rend compte combien elle aime la tranche d’âge que je mène à l’école, en tant que nounou…. et elle sait combien elle a un feeling avec eux. Tout le monde lui dit que c’est de la glue avec les petits. Ils sont tous dingues de Julie. Donc elle réfléchit…

Ca me rassure qu’elle ait les pieds sur terre.

Jenfi fond à vue d’oeil. (mois de juillet/maintenant)… il est à mi-chemin de son régime Dukan… encore 12 kilos à perdre…

Côté détente, ce week-end, on file en soirée dans le lot et Garonne pour se faire cajoler chez papy et mamie,  fêter les 14 ans de Manon… et pour se goinfrer au repas des « cousinades », organisé dimanche midi dans un petit resto… (les « cousinades », c’est quelque chose qui a été instauré pour qu’on ne se perde pas de vue. On sait combien chacun a une vie trépidante… donc on s’oblige à se voir à une date précise. Quelque part… cette année, c’est dans le Gers…)…

Ces cousinades sont du » degré du dessus » (pour les 45/65 ans). J’entends que normalement elles concernaient la tranche d’âge des parents de Jenfi… réunis ici avec leurs cousins d’Agen… on ne devait pas y assister. Mais on y a été conviés. Parce que nous sommes les aînés des cousins, donc on est un peu entre les deux « âges »… Les cousinades qui concernent notre tranche d’âge (les 25/45 ans) ont lieu cette année aux Pays-Bas, fief d’adoption de deux des cousines de Jenfi…. j’aurais aimé y aller, connaître les derniers nés… adorables bébés que j’ai eu le plaisir de découvrir sur la photo qui accompagnait leur faire-part de naissance… mais c’est trop loin pour nous. Et je n’ai pas de vacances à la Toussaint, donc impossible de nous y rendre.

Dommage.

Je me rends compte que j’ai dérivé du sujet, mais alors, complètement!!!

Je suis fidèle à moi-même.

Sur ce point, je ne « grandis » pas.

Bon allez, je file. Sinon je vais vous raconter combien j’ai été chamboulée suite à une demande de garde de type ASE (famille d’accueil)… j’avais d’ailleurs publié une bafouille là-dessus, mais j’ai estimé que c’était du domaine professionnel, donc j’ai supprimé le billet et  j’ai pris ma décision en privé, sans vous mêler injustement à cela… combien je suis en vrac de voir mon frangin vivre un amour platonique à 46 ans… combien je suis en pleine finition de déco dans ma cuisine (nouvelles chaises…)…

Ca serait pas raisonnable. Et hors-sujet.

Le but c’était de vous faire connaître le salon Animasia. De vous donner envie d’y aller…

J’espère que c’est ce que vous aurez retenu.????????