Il approche et il stresse ma blondinette de troisième. Pourtant, je ne me souviens pas trop si ce brevet avait suscité de la panique en moi… Le brevet, le vrai pas le blanc, je me rappelle juste que c’était en juin, qu’il faisait beau et chaud… que nous étions tous entassés dans le réfectoire du collège, là où on faisait nos perms d’habitude… avec pour consigne de laisser un siège libre sur deux… que c’était un survol des connaissances acquises avec le temps… et que finalement, ça n’avait été qu’une formalité…
Julie dit qu’on n’est plus à mon époque, ni celle de son père. Que tout a changé. Déjà moi je dis BEPC, elle appelle cela le Brevet des collèges.
Ca prouve bien que tout a changé…
Nous étions à table hier soir, quand tout cela a commencé… cette angoisse à l’idée que ça approche… Julie n’était pas joyeuse comme d’habitude, bien avant qu’on passe à table. Elle m’avait jeté en douce qu’elle comptait réviser à mort le week-end de mi-mars… pour être prête… que son Jo ne viendrait pas passer le dimanche après-midi à la maison, comme il le fait souvent… j’avais dit oui de la tête. Je rentrais de Jardiland avec mon homme et Zoé… il était 19h. Mon seul souci était de mettre la quiche au four et de faire ma vinaigrette pour la salade… j’ai zappé le problème. Elle est remontée dans sa chambre. Et moi j’ai rien trouvé de mieux à lui dire que « Tu sais Julie, c’est pas le week-end qui précède le brevet qu’il faut se mettre à bûcher. »
J’aime mon tact et ma diplomatie. Quelle bonne mère.
Je pensais à autre chose en fait. Nous avions flâné dans Jardiland depuis la sortie d’école de Zoé, soit depuis 17h30 environ. Il faisait beau, une fraîcheur lumineuse qui laissait présager que l’humidité arrivait… qu’il fallait en profiter. Nous avons eu quelques journées printannières pendant la dernière semaine des vacances scolaires. Un vrai régal. Samedi dernier, nous avons passé la matinée à la piscine municipale, déplorant la fraîcheur inhabituelle du petit bassin où j’aime me réchauffer d’ordinaire… après quelques longueurs dans la froideur du grand bassin… généralement, pendant ce temps où je me réchauffe dans le petit bassin, je végète adossée au mur, juste la tête hors de l’eau… Zoé fait la planche quinze fois devant moi. Manon met ses lunettes de plongée et tente de trouver je-ne-sais-quoi sous l’eau… imperturbable… et Julie se colle à moi, pour jacasser…
Jenfi fait rigoler la galerie, en faisant la baleine. Comme d’hab.
En rentrant, nous avons mangé vite fait mon gratin de macaroni à la bolognèse, et j’ai étendu les serviettes de bains et maillots, tout juste sortis de la machine à laver… il faisait une douce chaleur sur la terrasse. Il fallait plisser les yeux pour voir quelque chose. Ca sentait bon la terre sèche et les jonquilles… j’ai fait le tour de mon rikiki jardin.
C’est là que j’ai vu que la canisse avait franchement pris un coup dans le nez avec la tempête. Que ça faisait négligé.
Ceci explique notre sortie d’hier soir à Jardiland pour racheter de la brande. Et regarder… partout… ce qui se fait de joli… C’est fou comme un rayon de soleil peut provoquer des pulsions acheteuses en matière floral… si je m’étais écoutée, j’aurais déjà mis des géraniums. N’importe quoi. Et si je m’étais écoutée, j’aurais viré mon salon de jardin en plastique vert pour un en fer forgé. Encore plus n’importe quoi…
Donc je suis rentrée, rêveuse. Frustrée. Je pense que je ne suis pas la seule à me faire « mal » dans les magasins. Enfin je l’espère?
Par chance, je suis plutôt raisonnable et consciente d’avoir un budget serré. D’avoir surtout des priorités en fait. Notamment une : bouffer….
Bon revenons à Julie. Ce billet va finir par être axé sur le jardinage et ma folie compulsive si je continue… hors-sujet garanti…
La quiche a fini par cuire. On s’est attablé, tous les cinq, vers 19h40… (je le sais car j’ai regardé la pendule, histoire de voir si j’allais louper le Grand Journal…)… Mouais, je l’ai loupé…
C’était sans prévoir la grosse discussion qui a suivi entre Julie, Jenfi et moi….
Julie a commencé par nous reparler de son week-end de révision. Et comme j’enfonce souvent le clou, histoire de charger la bourrique, j’ai redit « Mais tu vas pas passer ton dimanche entier dans les révisions, Julie, c’est ridicule… c’était avant qu’il fallait t’avancer… « … Jenfi m’a regardée avec un air niais qui voulait dire « Sympa la mère!!! »…. et il a enchaîné pour la rassurer en lui disant que Jo pourrait venir quand même… histoire de décompresser avant le lundi d’épreuves… Jenfi n’a jamais eu besoin de bosser de sa vie, je parle scolairement. Il vivait sur ses acquis, ne forçait jamais. Et a pu être excellent tout le temps ou presque… le truc écoeurant quoi… surtout pour quelqu’un comme moi qui passais son temps à faire des fiches de ses leçons pour les apprendre visuellement… ou qui s’enregistrais vocalement pour s’écouter au walkman le soir, pour que ça rentre…
Il ne peut pas comprendre.
Zoé et Manon ont vu le vent venir. Elles ont mangé en vitesse et sont montées se mettre en pyj et se regarder un truc avant de dormir… sûrement un énième épisode de Retour vers le Futur… qu’elles connaissent par coeur… mais c’est culte à la maison…
Julie avait visiblement son « sac à vider »… elle s’est lâché. Alors qu’on attaquait notre fromage blanc… avec du miel…
Julie : « De toute façon vous n’allez pas être contents de moi… j’ai foiré mon trimestre…. »
Moi, lui coupant la chique : « Comment ça foirer??? Tu m’as dit en janvier que tes notes remontaient en maths… que t’avais fait des efforts en hist-géo… bref que ça allait mieux??? Je comprends pas là? »
Jenfi sentant la panique maternelle monter : « Bon Julie, ça veut dire quoi foirer??? Explique-nous ce qui se passe? »
Julie, qui se met à chialer : « Bah foirer quoi… j’ai pas progressé, je suis même pire qu’avant. Et même dans mes matières de tête comme le français et les langues, j’ai baissé à cause de l’oral… je comprends pas, je suis nulle. Je vois que ça! »
Jenfi et moi avons échangé un regard apaisé. Julie avait de grosses larmes qui coulaient sur ses joues. Elle ne mangeait plus et s’énervait sur sa serviette de table, en boule, dans sa main droite… elle a même failli se moucher dedans, tant elle se sentait submergée… à côté de ses pompes…
Moi, tout doucement : « Julie, tu sais que pour nous les notes ça ne veut rien dire… enfin je veux dire on t’a toujours dit que tu ne devais pas avoir que ça en tête. Te focaliser là-dessus… travailler pour ça… »
Jenfi, avec une voix posée : « J’m’en fous des notes, Julie. Je veux juste savoir si tes notes ont baissé parce que tu ne bosses pas assez ou parce que tu ne comprends rien????… »
Sanglots. Silence.
Moi : « C’est toujours les maths, Hist-géo, SVT et physiques qui clochent??? »
Julie, reniflante : « Oui… enfin les maths, y a des trucs que je commence à comprendre. J’ai même eu 19 en devoir à la maison… Mais bon elle dit quand même que je suis nulle, la prof. Tous disent que je ne participe pas, que je ne cherche pas à m’améliorer… c’est faux. Je travaille, mais ça paye pas… je me prends des tôles quand même… »
Moi, sentant la génétique parler : « Si ça peut te rassurer, j’étais archi-nulle en maths, hist-géo et physiques, ma Julie… j’en suis pas morte et j’ai même fait deux ans après le bac et eu un concours administratif, chose complètement inespérée… »
Jenfi, me sautant sur le poil : « Ouais mais tu cherchais pas à comprendre je te connais, j’étais en classe avec toi!!!! Du jour où j’ai mis mon nez dedans, avec toi, à la fac, tu t’es pris des super notes alors dis-pas que c’est pas grave!!! »
Moi, sur mes grands chevaux : « Quoi???? Moi je cherchais pas à comprendre!!! T’es gonflé, j’ai toujours mis plus le nez dans mes bouquins que toi!!!!… »
Jenfi, sûr de lui : « Mais moi le cours me suffisait à lui seul, j’écoutais!!! Quand je rentrais chez moi, j’avais compris. Pas la peine de remettre le nez dedans… »
Veinard. Il écoutait!!!??? Non mais je rêve. J’étais en classe avec lui. Il passait son temps au premier rang sous le nez de la prof car sinon il mettait trop le bordel. Il passait son temps adossé au mur, assis de côté, au premier rang contre la fenêtre… à regarder vers nous. Il parlait fort, il a mué très tôt. La prof lui donnait des fois des coups de cahier sur la tête, pour le faire taire. Car il perturbait tout le monde malgré le fait qu’il savait toutes les réponses… il prenait déjà tout à la dérision. Imitait les voix des pions pour nous faire rire, même en classe. Se prenait d’ailleurs des heures de colle pour ça… Sinon il était estimé de la directrice, qui l’avait pris comme porte-parole pour organiser la classe de neige à Valloire. Il était délégué de classe, chaque année. Il était au dessus de beaucoup d’entre-nous, dans ce collège de quartier populaire… je n’ai jamais compris pourquoi il s’est intéressé à moi, autant. J’étais une élève éffacée et moyenne. J’avais de grosses lacunes de culture générale (je les ai encore)… j’avais une petite voix calme et passais inaperçue. Lui parlait fort et était toujours sur le devant de la scène.
Moi, remontée contre Jenfi : « Et pis franchement, chercher à comprendre en Physiques, tu peux me dire à quoi ça sert, hein???? Des éprouvettes à la con qui puent, des piles carrées sur lesquelles on branche des machins pour dire youpi ça s’allume… palpitant!!!! »
Lui, scientifique de malheur : « Mais c’est ça qu’est bien justement!!!!! Tu t’intéresses jamais au pourquoi du comment… toi, faut que ça marche, point. Moi je cherche à comprendre comment ça marche… c’est toute la différence entre toi et moi, Véro!!! »
Hum, pas sûr que ce soit l’unique différence, mais bon. Passons…
Julie, requinquée : « Moi j’suis d’accord avec maman, je vois pas ce que la Physique va m’apporter pour ma vie future… »
Moi, toujours bornée : « A rien. »
Jenfi, éclaté de rire : « N’importe quoi. Vous êtes deux contre moi alors là je vais en prendre plein la tronche… »
Julie et moi : « Pas du tout… »
Bon c’était un peu vrai, on s’amusait à l’enfoncer. On aime bien le faire suer le pépère Jenfi. C’est le privilège d’être entre nanas et de l’avoir comme seul mec à la maison. On le vanne, on le fait tourner en bourrique…
On le chouchoute aussi.
J’ai commencé à remplir le lave-vaisselle. Julie était debout contre la table, une pomme Pink Lady à la main… en train de caresser la joue de son père pour qu’il lui épluche…
Lui, qui veut toujours avoir le dernier mot : « Non mais Véro, reconnais que si t’avais voulu, t’aurais compris… même en hist-géo, j’ai jamais compris que tu repiques ta première à cause de cette matière… avoue que tu ne fichais rien?! »
Moi, le nez dans mes couverts sales : « Pas du tout, j’aprenais tout par coeur, comme une malade. J’étais épuisée…. une vraie corvée. Je rendais mon devoir, sûre d’avoir au moins donné la réponse dans le paquet indigeste de mots que j’avais mis sur ma copie double… j’espérais que le prof ferait le tri… »
Lui, mort de rire : « Mais c’est pas ça qu’on te demandait!!!! Aprendre par coeur en hist-géo, ça servait à rien!!!! »
J’ai fermé la porte de mon lave-vaisselle en la claquant avec mon derrière : « Ah bon? Bah ravie de le savoir… des heures de bourrage de crâne pour rien, sur mon lit, le samedi après-midi… à compter le nombre de feuilles restantes de ma leçon à ingurgiter… en plus je revenais toujours de mon cours de danse vers 17h et j’aprenais jusqu’à 20h, exténuée… un vrai calvaire… »
Je faisais pas mal de danse pendant mes années lycées. Le mardi soir, le jeudi soir et le samedi après-midi. Une jeune chorégraphe (dont j’ai oublié le nom) venait de Paris chaque samedi, payée par mon école de danse, pour nous apprendre uan variation. J’étais dans une école de danse formidable, familiale. Je faisais du modern-jazz. Le classique, j’avais abandonné. Trop chiant. J’aimais le contemporain aussi. Je faisais des stages des fois, avec des chorégraphes venus de je-ne-sais-où invités par ma prof de danse habituelle. C’était cool. J’adorais ça. Ca me déchargeait beaucoup de stress, d’anxiété. Même si je ne me lâchais pas assez, selon cette chorégraphe parisienne qui venait tous les samedis… j’en ai bavé avec elle. Elle n’était jamais contente. Mais en y repensant, j’avais pas la maturité pour comprendre que si elle était si dure avec moi, c’était finalement parce que j’avais du potentiel. Un potentiel que j’ignorais. Elle me l’a avoué quand j’ai tout plaqué, après mon bac…
En même temps, j’ai toujours fait de la danse parce que j’aimais ça. Pas pour en faire une carrière. J’étais une fille souple, donc ça en jetait. Mais c’était tout.
Une de mes amies, rencontrée l’année de mes douze ans, devant un miroir, la gambette posée sur la barre fixe, en a fait son métier. Elle est prof au conservatoire de Bruxelles. C’est elle que je suis allée voir en 2005 en Belgique… elle était/est vraiment douée. Magnifique. Quand je me suis inscrite dans mon école de danse, encore sous le choc de Flashdance, c’est elle qui faisait le cours, tout juste agée de treize ans. Elle était grande, élancée, rousse… elle ne ressemblait à personne. Elle était captivante. Quand elle dansait, j’oubliais tout. Je la dévorais des yeux. Elle en riait beaucoup, me tapait sur le cul et me disait « Allez, à ton tour ma Véro, bosse!!! »… j’ai bossé pour elle. Pour la cotoyer. Et pour me surpasser. J’ai suivi des tas de stages de danse avec elle. Notamment un sur deux jours avec le chorégraphe Serge Alzetta. C’était dur, j’avais une trouille pas possible de l’autorité de ce type, mais elle était à côté de moi, alors j’étais rassurée. Les yeux étaient rivés sur elle, pas sur moi. Ce chorégraphe l’a remarquée de suite. Il lui a proposé de l’inscrire dans son école à lui, à Nice. De la former, de la mettre dans sa troupe de danseurs et danseuses. Elle est partie un an après…
Elle a fait partie de sa troupe, elle a même été mannequin un peu, là-bas, à ses heures perdues. Elle a rencontré l’homme de sa vie comme ça, en défilant dans un club… il était chef de rang. Italien. Beau comme un Dieu, comme elle.
Ils forment aujourd’hui un couple solide et uni, avec deux enfants.
Ca fait trop longtemps que je ne l’ai pas appelée. Je suis impardonnable. Je sais que ça ne compte pas pour elle, les années qui passent sans nouvelles. J’ai déjà été silencieuse, revenant un beau jour, au bout du fil…
Les copines sont vraiment patientes avec moi. Et sans rancune.
Elles savent que si je bouge beaucoup, c’est à cause des mutations de mon homme. Elles me pardonnent.
Bon revenons à Julie, à ses notes pourries et à mon faible niveau en hist-géo. Oui, j’ai redoublé ma première à cause de cette matière. J’étais nulle. Je faisais de la prose, je partais en vrille, à chacun de mes devoirs en classe… le prof me rendait ma copie avec un air blasé et me disait « C’est très beau, mais c’est pas ce que je vous demande : 4/20)… et je n’ai jamais su ce qu’il attendait de moi. Même après les corrections que je recopiais lentement, je ne comprenais pas ce qu’il fallait faire. Dépitée.
Un vrai cas desespéré.
Julie doit tenir de moi. Même raisonnement, même blocage. Pas cool comme héritage…
Julie a essayé de s’accrocher pourtant, ce trimestre. J’en ai été témoin. Elle a laissé tomber un peu Laeti, sa meilleure amie…. trop empêtrée dans ses histoires familiales. Trop habituée à ce que Julie la remonte, la cajole… Julie ne rechignait pas à le faire, mais commençait à s’essoufler. A se sentir tirée par le bas. Moi-même je lui disais qu’il fallait qu’elle pense à elle. Que Laeti était une jeune fille sérieuse mais un peu ébranlée en ce moment par la fracture familiale qui la touchait… un peu noyée, livrée à elle-même… je lui ai dit de veiller sur son amie mais de ne pas plonger aussi…
Et puis il y a Jo, son petit copain, qui a pris beaucoup de place dans sa vie.
Julie a vraiment tenté de gérer école-petit copain et loisirs en même temps. En équilibrant. Pas facile. J’ai aidé, enfin j’ai essayé. Car j’avoue que je ne mets plus beaucoup mon nez dans son suivi scolaire. Elle ne le souhaite pas vraiment. J’ai surtout surveillé sa santé mentale de jeune fille amoureuse… veillant à savoir si c’était juste une amourette qui allait lui briser le coeur… ou un lien plus sérieux… moins futile… je sais qu’elle est sensible, et qu’à cet âge, un flirt cassé, ça peut avoir de grosses retombées.
C’est un lien « sérieux ». Ca fait cinq mois que ça dure.
Elle a gardé ses loisirs, ciné, lecture, ordi, piscine… elle a même voulu s’intégrer à la bande des premiers de sa classe, pour aller de l’avant… se motiver… et montrer qu’elle avait été influençable et bête au moment des manifestations contre Darcos. L’engouement pour Twilight a bien aidé, les leaders scolaires étaient fans. Elle est revenue à la maison un jour de janvier en me demandant si elle pouvait aller au ciné avec cette bande, un après-midi de grève de l’éducation nationale… J’ai dit ok. Un peu curieuse de voir qu’elle avait de nouveaux amis(ies)… le rendez-vous était fixé au Mac Do de la zone commerciale où se trouve le complexe CGR. Je l’ai amenée, sous une pluie battante… c’était juste après le week-end de la tempête. Il faisait encore très moche. Une fois au Mac Do, je lui ai dit :
Moi : « Bah ils sont où??? »
Julie, en train de sortir de la voiture : « Ils sont dans l’hypermarché. Ils sont là depuis une heure… je voulais pas y aller avec eux. J’avais rien à acheter. T’en fais pas, j’ai mon portable au cas où… ils vont arriver… »
J’ai dit ok et je suis repartie à la maison, confiante. Elle ne m’avait pas parlé de cette virée dans le Carrefour avant le Mac Do et la séance de 14h. Bizarre. Elle voulait pourtant s’acheter le tome « hésitation », de Stephenie Meyer….
Julie est rentrée avec l’un des parents d’une fille du groupe, vers 17h. Je m’attendais à un énième engouement autour de Twilight, de l’ambiance trop géniale de ce film… à une discussion mère/fille autour d’un coca devant MTV… il n’en fut rien. Elle était tristounette fatiguée. Et elle a commencé par me dire, vite :
Julie : « Si je sens la cigarette, c’est pas moi maman… certains du groupe fument… »
Moi, pas soupçonneuse du tout : « Ok, je comptais pas douter de toi. Si tu veux fumer, j’aimerais autant que tu me le dises et le fasses devant moi…
Julie, agacée : « Mais moman, tu sais bien que ça m’attire pas du tout de fumer!!!… je te le dis parce que tu vas forçément remarquer l’odeur vu que personne ne fume chez nous… »
J’ai laissé ma fille s’asseoir en face de moi. Je repassais sur ma table de salon…
Moi, pour meubler la conversation : « Alors, c’était chouette ta sortie??? »
Julie, morose : « Ouais bof… »
Moi, surprise : « Ah bon??? T’as pas l’air contente… pourtant c’était Twilight… tu étais si demandeuse de le revoir… »
Julie, en train de décapsuler un pepsi-max : « Oui mais j’ai été perturbée… j’ai pas pu l’apprécier le film. La bande faisait du bruit, parlait pendant tout le film… c’était gênant… »
Moi, pas finos : « Bah ils sont bêtes ou quoi!!! Ca a dû gêner les autres personnes de la salle??? Vous vous êtes faits remarquer??? »
J’ai toujours un problème avec le manque de respect, le trouble social.
Julie : « Bah moi je me suis assise derrière eux du coup, toute seule… »
Moi : ?????
Julie : « Faut que je te dise un truc qui va pas te plaire maman… tu sais, en fait, leur virée à Carrefour, c’était pour acheter de la vodka… ils sont arrivés chez Mac Do avec… ils en ont versés dans leur gobelet, en douce… dans le jus d’orange. Ils ont transvasé dans une bouteille en plastique, toujours en douce. Comme ça, ça passait pour de l’eau… »
Moi, verte, pâle… j’ai débranché mon fer à repasser pour écouter.
Julie, monocorde : « Ils m’en ont proposé. J’ai dit non… ça a commencé à les faire râler. Ils ont dit que j’étais une péteuse… j’ai pas voulu fumer non plus… bref, j’en ai pris plein la tronche… J’étais la seule à refuser… »
J’ai senti qu’elle était fatiguée et déçue. Je l’ai félicitée… rassurée. J’ai compris que j’avais voulu la détourner de sa meilleure amie et de sa bande habituelle, à tort… parce que j’avais cru que c’était un mauvais groupe, suite à la virée avec eux dans Bordeaux pour la manif contre Darcos. Je suis tombée de haut. J’étais loin de penser que les premiers de la classe, si adulés au collège, se bourraient la gueule en cachette. Julie était dupe aussi. Et m’a dit qu’elle ne voulait plus les cotoyer.
Elle a retrouvé sa meilleure amie. Son groupe. Plus grunge, plus moyen. Mais sobre.
La bouteille de Vodka a été sifflée. Ils ont même regretté de ne pas en avoir pris deux, selon Julie… en fait, ça avait été toute une stratégie pour bluffer la caissière en lui parlant de ciné et choses diverses… vu qu’ils sont mineurs. Julie m’a dit qu’ils s’étaient vantés au Mac Do d’avoir réussi leur coup… elle avait failli m’appeler pour revenir à la maison, déjà bien déçue. Mais c’était pour Twilight qu’elle était restée…
Ma fille n’est pas une première de la classe. C’est une élève moyenne, sérieuse, discrète. Moins performante que ses soeurs, selon elle. Mais ça c’est elle qui le dit. Pas Jenfi, pas moi.
Et puis on ne veut pas comparer. Chacune doit tracer sa route.
Julie m’a dit qu’une des profs lui avait dit de prendre exemple sur untel…
Untel était au ciné avec Julie, se bourre la gueule à ses heures perdues mais ramène un 15 de moyenne générale ce trimestre.
Pas Julie, c’est sûr. Si elle a douze, ce sera déjà merveilleux.
Je lui ai dit avant de m’affaler hier soir devant la Nouvelle Star, que ça ne servait à rien d’avoir quinze de moyenne générale à quinze ans si c’était pour finir alcoolique à vingt ans…
Que je préférais une fille sobre et moyenne. Qui a la tête sur les épaules.
Bien sûr, j’aimerais bien qu’elle passe aisément en seconde. Je sais que le Lycée, c’est une étape difficile.
Mais bon, je suis confiante.
Pour moi, une mauvaise note est moins grave qu’un verre de vodka.
Je me trompe peut-être… je ne suis pas très tolérante face à l’alcool.
Mais bon. Je n’y peux rien.
Sur ce billet long et dispersé, je vous laisse enfin. Vous devez regretter mes dix jours de silence radio…???
Ah oui!! je voulais juste avoir une pensée pour une amie qui passe sur le billard aujourd’hui… et qui passe me lire des fois. Bon rétablissement!!!…
Drew a dit:
Il est prouvé qu’écouter en classe compte pour 80% de l’apprentissage 🙂
Moi non plus j’ai jamais bossé pour mes cours. Mais j’écoutais et j’ai passé haut la main.
Tu dois quand même être très fière de Julie 🙂 Et c’est toi qui importe et non son groupe d' »amis »
milk a dit:
L’important pour Julie (qui semble être tout autant capable de ramener un 15) c’est de comprendre ce qu’on attend d’elle (ce que toi tu n’as jamais pu comprendre en histoire-géo par exemple) et après ça roulera.
Je me destine à l’enseignement et je peux t’assurer qu’un élève qui a compris où le prof voulait en venir a déjà fait la moitié du travail 🙂 En plus c’est super important de donner du sens à ce qu’on fait, et c’est justement à son âge que c’est délicat (je suis passée par là ;))
Bref tout ça pour dire que c’est peut-être pas tant la quantité d’heures qu’elle va bosser qui fera la différence. Là où le bât blesse visiblement c’est la forme pas le fond. Tu vois ce que je veux dire?
Bises
Véro a dit:
Drew : T’es vraiment comme Jenfi toi, chanceux va!
J’écoutais en classe, mais je ne comprenais pas toujours… surtout en maths, physiques…
L’hist-géo, je comprenais. J’aimais bien en plus. Mais je n’ai jamais su faire un devoir qui ne ressemble pas à une dissert de français… sur fond de guerre mondiale!!!!
Julie semble bien partie pour m’imiter…
Je suis fière d’elle, quoiqu’elle fasse, elle le sait.
J’ai la chance qu’elle se confie beaucoup…
Bisous chez toi Drew!!!!
Milk : Tu es une future prof des écoles alors???….
Tu as raison, j’ai jamais su ce qu’on attendait de moi. J’ai pataugé, appris dans le vide…
J’avais personne pour m’expliquer en fait. Mon frère s’en sortait comme il pouvait… il est allé jusqu’au niveau Bac…
Mon homme a été scolarisé avec moi au collège, après il est parti dans sa région d’attache avec sa famille… le sud-ouest… il ne pouvait plus m’aider…
En fait j’ai lâché prise sur ce que je ne maîtrisais pas. J’ai bossé le français, les langues, la philo… matières de tête pour moi… qui m’ont permis d’avoir mon bac B, du premier coup…
J’ai même eu la moyenne en maths aux épreuves, je sais toujours pas comment…
Pas en hist-géo par contre…
Je ne sais pas comment expliquer à Julie…
Jenfi le peut mais il a du mal à expliquer à plus faible que lui, à se mettre à sa portée… il trouve tout facile, évident. Alors ça desarme un peu…
Il a dit qu’il allait essayer d’être plus à la portée de Julie….
Julie s’est inscrite à un soutien de maths avec sa prof, ce matin… elle prend sur son lundi après-midi d’ordinaire libéré. C’est sur un support informatique, des exos à faire…
Pour l’hist-géo, on verra bien avec l’aide de son père sur le dernier trimestre…
Tu es jeune dis-moi, puisqu’encore dans les études…
Je t’embrasse Milk…
milk a dit:
Jeune? hhhmm je vais avoir 26 ans cette année 😉 oui c’est jeune mais mes études sont terminées depuis presque 5 ans en fait (coup de vieux là) en fait je patauge dans les concours (qui sont en train de me dégoûter de la profession)
Bref, t’as tout compris à mon comm 🙂 Moi-même je prends des cours de maths (avec ma prof de collège qui explique mieux que personne, et mine de rien: quand je comprends je trouve ça facile)
En histoire-géo: il y a apprendre (désolé Jenfi mais les dates, les pays, les événements, la plupart des trucs ça s’apprend par coeur ;)) et il y a comprendre. Il s’agit pas de tout recracher en fait, surtout que là Julie va entrer au lycée et que ça va devenir différent.
Peut-être prendre rdv avec la/le prof et parler. Comparer ce que Julie pense comprendre ce qu’on attend d’elle et ce que le prof dit. En tête à tête il y a plus de chances de parler librement, de poser des questions (on ferait jamais ça en classe de peur de se faire jeter par les autres)
Future prof des écoles oui 😉 je connais énormément les enfants (8 ans d’animation + stages en école avec intervention en classe + boulot actuel dans une école = je commence à gérer ;))
Bises
milk a dit:
(mais on peut pas te contacter par mail? cétounul :()
Véro a dit:
Milk : Tu te prépares à un beau métier…. c’est chouette. Si j’avais pas l’âge que j’ai, j’aurais repris les études pour passer à l’éducation nationale…
Le concours de l’IUFM est loin d’être évident. On m’a un peu découragée…
Et puis je ne sais pas si j’ai le caractère pour ça… la psychologie… et tout…
T’as raison de persévérer…
Oui pour les dates et tout, fallait apprendre par coeur. C’est sûr. Moi je recrachais tout sur ma copie sans chercher à bien lire l’énoncé… mon gros défaut, lire l’énoncé et non me lancer comme une bête affolée!!!
Du coup je partais en vrille…
On a vu le prof d’hist-géo de Julie, l’an dernier. C’était son prof principal, un homme génial. Très gentil. Il ne nous a pas acablés avec le niveau de notre fille. Il a juste dit qu’il était désolé pour elle, car il la trouvait « super » humainement, bien au dessus de ses camarades… et que c’était difficile pour lui de ne pas réussir à l’aider… il comptait sur les deux années avec elle… la quatrième et la troisième. Puisque cette classe devait être suivie sur deux ans…
Julie avait fait une cinquième dite « européenne », où elle avait ramé… c’était très dur pour elle. Elle avait péniblement maintenu son niveau mais elle était très fatiguée. Du coup, on avait demandé à la mettre dans le projet de quatrième-troisième à effectif réduit (20 élèves) tous avec le même profil et le besoin de soutien….
On l’a remis en classe européenne cette année, avec les mêmes qu’elles cotoyaient en cinquième… elle panique depuis le début. Elle tente de s’accrocher. Mais là, elle lâche prise… dommage mais bon. On n’a pas pu savoir pourquoi le projet de classe à effectif réduit avait été abandonné…
On avait pourtant signé un papier, pour deux ans…
Je me dis que cette pression lui servira peut-être pour la seconde… disons simplement que cette classe de troisième visait des lycées précis de Bordeaux… plus prestigieux… elle ira dans le lycée de secteur, comme on le voulait. Un lycée « normal » comme Jenfi et moi avons connu… où il y a un mélange de niveaux et de population, où chacun a sa chance… pas de niveau européen en vue. Pas grave. En attendant elle part au pays de Galles dans un mois avec sa classe… ça c’est le point positif de cette troisième européenne!!!!
Si tu veux me joindre en privé, c’est ici…
vero.maviedemaman@gmail.com
Où dans qui suis-je……
Bisous Milk!
milk a dit:
Ah merde « qui suis-je » pfff.
Bon je te maile.
Oum a dit:
Ce que j’aime chez toi enfin dans tes billets c’est qu’il y a un fil conducteur même si on a l’impression que plusieurs histoires co-habitent en même temps 🙂
Ce que j’a trouvé rageant dans ton billet, c’est quand la prof demande à Julie de prendre exemple sur un autre élève. J’ai toujours détesté ça (c’était moi sur qui il fallait prendre exemple). Ca met tout le monde mal à l’aise, ce n’est pas pertinent, et puis chacun sa personnalité, sa façon de faire, d’appréhender une matière ! Bon…Moi aussi j’étais pas douée pour apprendre par coeur. Pour l’histoire géo j’avais une technique: par exemple, je faisais des fiches chronologiques pour les cours d’histoire. A côté de chaque date, un fait précis. Et j’essayais de retenir autour de cette date/fait historique les personnages, les histoires…comme si j’imaginais une histoire romancée…Ca marchait assez bien.
chocoladdict a dit:
Véro, le souci avec des billets aussi riches, c’est que j’aurais un milliard de points sur lesquels rebondir mais je vais me limiter à quelques uns, faute de temps :
1) il faut que tu me donnes ta recette de macaronis à la bolognaise, nous sommes de gros mangeurs de pâtes à la maison )
2) j’ai le souvenir que le brevet blanc était bien plus dur que le vrai brevet de mon temps et que les profs nous mettaient la pression…ce qui peut expliquer l’état de ta fille
3) je trouve assez lamentable la façon de souligner les faiblesses de ta fille de cette prof plutôt que de l’encourager et de mettre en avant ce qui est positif…je crois que le système éducatif aurait des gros efforts de réforme à faire en ce qui concerne l’évaluation
4) moi non plus en grande timide je ne participais pas beaucoup à l’oral…Mais est_ce à dire que c’est un critère de médiocrité? en général tu compenses par l’écrit et c’est encore le cas aujourd’hui
5) moi aussi je faisais des fiches par apprendre visuellement mes les leçons et je crois que les garçons sont toujours un peu plus flemmards que nous
6) j’étais nulle en physique, je n’y voyais aucune utilité et encore aujourd’hui savoir comment ça marche ne m’intéresse pas )
Valérie a dit:
Le collège c’est pour la rentrée prochaine pour mon fils aîné…J’appréhende car je n’ai vraiment pas aimé cette période de ma vie, je trouvais les autres pas sympas, passaient leur temps à te juger, regardaient comment tu étais habillée…La cigarette c’était la seule chose à » l’époque », qui nous préoccupait…Quand je vois maintenant que les ados peuvent être accroc à l’alcool, mon dieu la vodaka, j’hallucine…Ce qui est rassurant c’est de voir qu’une chose n’a pas changé c’est que le dialogue avec nos parents est la condition sine qua none pour désamorcer les situations, les interrogations avec nos ados. Développer la confiance chez son enfant c’est je crois un challenge pour les parents que nous sommes…
suzon a dit:
Chère Véro, je ne pourrais pas être plus d’accord avec toi quand tu dis:
« Que je préférais une fille sobre et moyenne. Qui a la tête sur les épaules ».
Dans la vie, ceux qui ont tout avec facilité s’en sortent généralement beaucoup plus mal que les autres. Et à la première épreuve, ils craquent. Sans peut-etre ton Jenfi !
De mon côté, tu vois, je souffre de l’exact contraire de ta situation avec Julie. La mienne, Laurence (11 ans), est brillante. Mais elle ne travaille absolument pas. Elle fait tout pour éviter d’étudier. Ses résultats sont quelquefois très bons, d’autres fois très moyens.
Elle n’aime que le plaisir. Et tu sais quoi, ça m’angoisse. Comment va-t-elle pouvoir faire face à ses responsabilités? Moi qui rêve de la voir à l’université ? Ben voilà, je rêve.
J’aimerais tellement qu’elle soit du type de Julie et qu’elle me dise un jour qu’elle veut passer son week-end à réviser. De la musique à mes oreilles.
Sans compter que j’arrête pas de la pousser pour qu’elle en fasse au moins un minimum. Et à cause de cela, on est en perpétuel conflit. Encore ce soir, j’ai « pété ma coche » comme on dit chez-nous.
Enfin, j’espère que ça te rassure un peu…
Véro a dit:
Oum : J’ai vraiment fait un long billet dans tous les sens, je m’en suis aperçue après…. pas bon d’être en repos le mercredi, ça me rend nostalgique!!!!
En fait les profs de Julie prennent très à coeur ce projet de classe européenne, et tentent de motiver les troupes… comme ils peuvent…. c’est vrai qu’il ya ceux qui gèrent ça très bien, et ceux qui rament un peu… Julie n’arrête pas de me dire qu’elle admire l’untel qui est si adulé… elle se demande comment c’est possible d’être bon partout. Elle se pose des tas de questions sur sa valeur à elle… elle en arriverait même à abandonner son rêve d’études d’infographie… la filière normale, seconde, etc….
J’ai une fille très soucieuse de ce qu’on pense d’elle. Trop peut-être…
Même avec sa soeur Manon, elle se sent inférieure. Manon a de très bonnes notes sans trop forcer. Julie ne comprend pas comment elle fait… ça les éloigne un peu… pourtant Manon a son lot de difficultés relationnelles que Julie oublie de voir. On est sans cesse convoqué pour son comportement problèmatique… Manon est un mystère. On sait par exemple que malgré ses facilités scolaires, elle sera pénalisée par son comportement humain… ça a toujours été comme ça…
Je tente de persuader Julie que les notes ne font pas tout…
Je ne sais pas pourquoi elle a été remise dans la section européenne… elle n’en a pas les possibilités… son quotat de travail à la maison est réel, mais pas suffisant pour ce type de classe… Je pense qu’elle est aimée de certains profs, de par sa personnalité, son côté médiatrice très prononcé… mais elle a de vraies lacunes qui datent du primaire… nos mutations ont été assez dures pour elle… elle a connu quatre écoles différentes entre sa maternelle et le CM2…. il n’y a que depuis qu’on est en Gironde qu’elle est stable… on est arrivé ici pour son entrée en sixième…
On s’en veut un peu, de ce qu’on lui a fait subir. Elle s’est toujours adaptée… jamais elle n’a râlé. Mais aujourd’hui, on constate qu’elle a souffert des niveaux différents des établissements fréquentés….
Ah c’est pas simple…
On fait comme on peut, pas toujours comme on veut…
Bisous Oum!!!!
Chocoladdict : Ouhlala, tu sais moi, en matière de cuisine, je suis une autodidacte très indisciplinée!!!! Je fourre tout mes restes!!! Une vraie videuse de frigo!!!!
Mais bon, si je me rappelle bien, là j’ai mis donc des macaronis (cuits dans mon machin à pâtes Ikea), dans une poële, j’ai fait revenir des oignons, puis ma viande hachée et j’ai ajouté ensuite une sauce bolo toute faite… j’ai mis dans un saladier le tout afin d’y incorporer mon oeuf mélangé à un pot moyen de crème frâiche, sel poivre… après dans le plat à gratin, parmesan et hop (sauf que là j’y ai même mis mon reste de fromage à tartiflette, oh les calories!!!!!)….
Voilà…. et comme pour tout mes gratins, je fais cuire dans le four sur ma grille… et je mets un fond d’eau en dessous dans le lèche-frite… pour pas que ça sèche…
Voilà…
Autrement, qu’est-ce qu’on ressemble dis-moi…
Bisous chez toi!!!!
Valérie : J’ai deux filles au collège maintenant. J’appréhendais beaucoup leur rentrée en sixième… c’est la cour des grands, l’autonomie. Il y a un temps d’adaptation, une sacrée coupure à faire… mais ça va. En moyenne, elles ont apprécié leur nouvelle liberté…. c’est moi qui m’en fais toujours trop pour elles!!!!
Je comprends ton appréhension. Pour peu qu’il se rajoute un transport scolaire…
Julie n’aime pas du tout le besoin de se saoûler de certains jeunes… de sa génération. Elle réagit un peu comme moi face à ça, en se braquant et en étant intolérante…
Je crois que mon histoire personnelle a laissé des traces sur mes filles…
Bisous Valou!!!
Suzon : C’est encore plus rageant quand on sait qu’ils ont des possibilités… et qu’ils ne s’en servent pas!!!!! Je te comprends… et puis à onze ans, chez nous en France, c’est l’âge de l’entrée au collège. C’est parfois dur de s’y mettre…
Julie accorde pas mal de temps à ses plaisirs personnels, tu sais. Faut pas croire, elle pourrait réduire. Faire ses créations infographiques, blablater avec les amis sur msn… ça reste une question de survie!!!!
En même temps, je l’ai sous les yeux à la maison, elle ne traîne pas dehors comme je faisais à son âge.. pour rejoindre ma bande d’amis…
C’est plus la même époque…
C’est dur d’être constamment sur leur dos pour les pousser… ça génère un climat conflictuel qui n’est pas franchement top. J’aime pas ça, ça me donne l’impression de n’avoir que des reproches à lui faire. De ne rien trouver de bien en elle. Je tente de ne pas être dans le négatif… sinon c’est invivable…
Et puis y en deux autres derrière, boudiou!!!
Toi aussi, tu en as d’autres…
Ah la vie de maman, de parents, n’est pas une chose facile…
Je t’embrasse Suzon!!!
J’ai du retard de lecture chez toi, ouhlala….
Je viens de m’apercevoir que mon billet avait été effacé de moitié entre 8h et 10h… une mauvaise manip de ma part, forçément!!! J’ai rétabli mais les coms sont bloqués… je trouve pas comment les débloquer…
J’en ai marre d’être nulle en wordpress!!!!
Mon homme quitte son boulot à 13h… j’espère qu’il va trouver la solution!!!
bye!
Véro a dit:
youpi ça remarche!!!
Pardon pour ce desagrément passager…
En même temps, ce billet est si long!!! Ca vous a fait des vacances!!
bye!
missbrownie a dit:
Ah les ados … Heureusement que j’ai encore un peu de temps devant moi avant de passer par là …
Quand je vois la fille de la voisine de ma maman qui rentrait chez elle bourrée à 12 ans …pourtant sa mère est infirmière chef et son père médecin [enfin ça ne veut rien dire]
Bref, ça fait peur !
La physique-chimie, sinon, je suis d’accord avec toi, ça sert à rien 😛 Enfin sauf si tu veux être chercheur ou chimiste comme ma belle soeur 😉
Véro a dit:
Missbrownie : Effectivement, pour la recherche, vaut mieux y comprendre quelque chose à la Physique et à la chimie!!!!
Mon homme voulait être chercheur…
J’admire ceux qui sont doués pour ça. Il en faut.
En même temps je ne change jamais une ampoule et ne répare aucun appareil électrique à la maison. Je me laisse vivre. Je me dis des fois que si j’étais une maman en solo, faudrait bien que je fasse un effort…
Pareil pour la bagnolle. J’ai crevé une fois, j’ai laissé la voiture sur place et j’ai appelé mon homme…. si la batterie lâche, je n’ouvre même pas le capot…
Je suis vraiment hermétique à tout ça… par peur et par ignorance, persuadée de ne rien y comprendre…
Bye Miss!
Leona a dit:
J’ai posté un commentaire il y a une heure, mais il n’apparaît pas, il y a dû y avoir un bug 😦
Pour résumer,
1) BEPC : l’horreur, j’en ai un souvenir épouvantable, le premier examen, un programme de révision énorme surtout en hist-géo… j’ai flippé pendant des semaines, j’ai passé mes vacances de Pâques enfermée avec mes fiches et mes bouquins, je comprends très bien l’angoisse de Julie. Surtout, ne fais pas comme mon père à l’époque, qui n’avait rien trouvé de mieux à me dire que « n’exagère pas, ce sera bien pire pour la préparation du bac ! »… Il avait raison, mais franchement, ça ne m’a pas aidé…
2) Les copains : au collège et au lycée j’étais très seule, timide, mal dans ma peau, j’aurais fait n’importe quoi pour être « admise » dans une « bande », et là aussi je comprends ta fille : elle a beau savoir qu’elle a absolument raison de s’être mise à l’écart et de n’avoir ni fumé, ni bu, c’est dur de ne pas « suivre le mouvement ». C’est clair que les « premiers de la classe » ne sont pas les derniers à fumer, à piquer des sous dans le porte-monnaie de leur mère ou à voler à l’étalage. Les éloges des profs sur tel ou tel élève ne portent que sur les notes et l’attitude en classe, pas sur la vraie personnalité de ces élèves. Heureusement que chez toi l’existence et la qualité du dialogue parents-enfants devrait aider ton aînée à traverser cette phase difficile.
Leona a dit:
Et 3) je détestais la physique, la chimie et les sciences-nat et je me suis empressée d’oublier le peu que j’ai appris dans ces matières, mais le but de ces disciplines c’est d’apprendre à raisonner avec logique et à rechercher une explication aux phénomènes auxquels on a affaire tous les jours. Quand c’est bien fait, ça peut sûrement être passionnant et utile. Le problème, c’est que c’est rarement bien enseigné !
Jacynthe a dit:
Ah le probleme est regler je peux écrire 😀
Moi je ne suis pas du tout comme Drew je ne pouvais rester la juste écouter le prof je devais prendre des notes et faire plein d’études pour pouvoir avoir des notes de passage.
Véro a dit:
Leona : Pardon pour hier, ça marchait mal effectivement!!! J’ai bidouillé pour corriger une faute de frappe dans mon billet, à la va-vite comme d’hab, et j’ai cliqué sur des icônes que je ne soupçonnais même pas!!!! D’où commentaires fermés, etc…. bref tout est de ma faute!!!
T’es bien courageuse d’en avoir écrit un de nouveau!!!!
Bon alors pour le 1) euh on a eu le malheur Jenfi et moi de lui dire « ce sera pire au Bac!! »… promis on le dira plus!!!! C’est vrai que c’est nul de dire ça. Ca veut dire qu’elle s’en fait pour un truc de « bébé », qui ne compte plus à nos yeux… c’est vrai que ça ne l’aide pas. On est bête des fois… elle a passé son oral de stage (en entreprise) y a quinze jours. Elle avait eu 32,5 sur 40 à l’écrit, donc de quoi être confiante, mais non, elle paniquait… j’ai rien trouvé de mieux à lui dire que « Ce sera pire pour l’oral de français!!! » et paf, dans les dents!!!! Résultat elle a eu un « blanc », tétanisée… ils lui ont dit de « respirer », de se reprendre… la pauvre Juju… je la crois forte, à toute épreuve. Elle a poussé comme un champignon…
Faudrait sans doute que j’arrête de la prendre pour un roc….
Pour le 2) Moi aussi j’étais timide, à l’écart… pas habillée à la mode, pas maquillée… et pour ce qui est de fumer ou boire, j’ai évité ça au possible. Avec un vrai dégoût… je me suis même détachée de certains amis quand j’ai vu qu’ils aimaient bien la bouteille lors des soirées étudiantes…
Ca cassait un peu en moi quelque chose…
Et pour le 3) Tu as tout à fait raison, c’est censé développer une certaine logique… pour se dépatouiller dans certaines situations…. fait croire que je ne suis pas logique, vu mes faibles résultats dans toutes les matières qui en réclamaient….
On le vérifie Jenfi et moi, on ne fonctionne vraiment pas pareil. Moi je prends des moyens détournés, simplistes, des fois astucieux, pour parvenir à mes fins… lui suit la règle, le mode d’emploi. Toujours.
On se complète finalement….
Bisous Leona!!!!
Jacynthe : Drew et Jenfi ont eu bien de la chance d’apprendre aussi vite et bien!!!! Moi je devais y passer du temps et ça ne payait pas toujours!!!!!
En plus ma timidité, mon manque de confiance en moi, faisaient que je perdais facilement mes moyens si un prof me fixait, m’interrogeait… du coup je perdais le fil conducteur du cours… et ne comprenais plus rien!!!!
Ahlala…. j’suis bien contente de ne plus être dans les études, tiens….
J’ai du retard sur votre blog (sur tous les blogs!!!)… faut que je vienne aux nouvelles, à très vite!!!!
Bisous à vous tous!!!
Shopgirl a dit:
L’adolescence est toujours un passage difficile que ce soit pour les enfants comme pour les parents …
L’éduction nationale n’a pas évolué, on attend toujours de bonnes notes sans expliquer ou valoriser les bons côtés :s.
Je te trouve très sain que ta fille communique autant avec vous, c’est un énorme plus qui va lui permettre d’être encore plus forte pour affronter la vie !
J’apprenais assez facilement mais je ne parlais pas donc forcément, j’avais la réputation d’une intello qui en plus, aimait le livres, tu imagines : D !
Bon we
e-zabel a dit:
ahhhhhhhhhhhh
toujours des milliards de choses dans tes billets !
bon, je note que ta fille me ressemble, enfin quand j’avais son âge hein… timide tout ça, je connais, et regarde ce que je suis devenue !!! (bon çà va là, je décompresse, j’ai gardé les 2 aujourd’hui alors qu’une tonne de boulot m’attendais au bureau…)
Véro a dit:
Shopgirl : Merci pour tes bons mots. J’espère qu’on est une famille qui la porte vers le haut et non l’inverse… ça serait desastreux sinon…
J’espère que plus tard, elle va avoir une belle vie, vraiment…
Depuis qu’elle est née, je ne souhaite qu’une chose, que son mauvais départ soit compensée par une chouette vie d’adulte…
Merci de passer souvent ici, même silencieusement. Ca me touche beaucoup…
Je t’embrasse….
E-zabel : Toi timide??? tu rigoles ou quoi????!!!! Si ma fille te ressemble alors faut que j’arrête de me faire des cheveux blancs avec son avenir!!! Je signe de suite pour une Manon à ton image et je me la coule douce!!!!
Gros bisous E-za!